Le gouvernement d’Elisabeth Borne a tenu ce lundi son premier conseil des ministre. Lequel a été marqué par des accusations de viol à l’encontre du nouveau ministre des Solidarités Damien Abad.
Un premier Conseil des ministres du nouveau gouvernement d’Émmanuel Macron a eu lieu ce lundi 23 mai. Occasion de se pencher sur le cas Damien Abad, le nouveau ministre des Solidarités, de l’Autonomie et des personnes handicapées, visé par des accusations de viol par deux femmes.
Alors qu’Emmanuel Macron a clarifié la ligne directrice de son second quinquennat et qu’un premier dossier, celui du pouvoir d’achat, était à l’étude, le point de presse d’Olivia Grégoire, la nouvelle porte-parole du gouvernement, a été essentiellement consacré à l’affaire Abad. Interrogée à plusieurs reprises sur le sujet, la responsable a expliqué la « ligne » de l’exécutif : « le gouvernement est aux côtés de celles qui, suite à une agression ou à du harcèlement, ont l’immense courage de parler (…) Il est aussi aux côtés de toutes celles, trop nombreuses encore, qui se sont murées ou qui ont été murées dans le silence. Il continuera sans relâche à encourager la libération de la parole des femmes et sans relâche encouragera les femmes qui ont subi des violences à se présenter à la justice », a-t- elle déclaré. Précisant que dans le cas présent, la justice était la seule à devoir et à pouvoir trancher.
Ces deux affaires remontent à 2010-2011. Elles réapparaissent à la faveur de la nomination de Damien Abad. Le média français en ligne Mediapart a évoqué tout d’abord le cas d’une jeune femme que Damien Abad a rencontré par des amis en commun en 2010 (…) Elle juge possible d’avoir été droguée à son insu par le député de Les Républicains (…) Une expérience traumatisante selon elle, et qu’elle qualifie désormais de viol, mais sans avoir déposé plainte.
Dans l’autre témoignage, celle d’une ancienne militante du mouvement politique de Damien Abad, une plainte a en revanche été déposée, mais elle a été classée sans suite en 2017. La jeune femme évoque là aussi un viol, après un début de relation sexuelle consentie.
Dimanche, le tout récent ministre a publié un communiqué dans lequel il conteste toute violence sexuelle, toute contrainte exercée à l’encontre de femmes et tout abus de pouvoir lié à sa fonction. Par ailleurs, il estime que les accusations de viol sont incompatibles avec le handicap dont il souffre et qui l’obligerait notamment d’avoir besoin d’une assistance pour se déshabiller et le rendrait incapable de toute contrainte physique. Pas question donc pour lui de démissionner ou même de se mettre en retrait.
DT ( sources l’Obs, RFI)
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