CNSS : le Sypross ne tolérera aucun licenciement

C’est lors d’une assemblée générale organisée ce jeudi 19 mai 2022 au siège de la Caisse nationale de sécurité sociale à Libreville, que l’un des syndicat-maison, le Sypross,  a martelé par la voix de son président, Richard Ndi Bekoung, qu’il n’est prêt à accepter aucun licenciement à la CNSS, en rapport aux difficultés que traverse l’entreprise.

La Caisse Nationale de Sécurité Sociale (CNSS) se porte mal. L’ombre d’une faillite plane sur cette entité qui a fait la fierté de la politique sociale du Gabon depuis 1975. C’est pour éclairer les agents de ladite entreprise ainsi que l’opinion publique que le Syndicat des professionnels de sécurité sociale (Sypross) a organisé ce jeudi, une assemblée générale dans les locaux de la CNSS à Libreville. 

Il était question pour le président réélu du syndicat, Richard Ndi Bekoung, de présenter la situation globale de l’entreprise et de soumettre des propositions de sorties de crise afin de sauver la Caisse d’une faillite. Pour Richard Ndi Bekoung, la CNSS est un patrimoine national, et les problèmes liés à l’institution touchent les emplois. La bataille qui est la leur aujourd’hui est donc de sauver ces emplois. Selon un audit mené par le cabinet Finactu,, d’ici juillet 2022, la CNSS sera en cessation de paiement. « Cette situation serait dûe premièrement à la hausse du nombre des retraités; la conjoncture économique qui a ralenti ; la crise sanitaire ; la baisse du nombre d’actifs dû au chômage ; un régime de pension mal paramétré qui ne répond plus aux exigences du moment ; la masse salariale exorbitante de 39 milliards l’année et la fraude due à la faiblesse du système d’information« , a indiqué M. Ndi Bekouna.

Toujours selon les résultats de l’audit, pour sauver l’entreprise, il faut augmenter le nombre d’années du système de référence, revaloriser les pensions, revoir le taux d’anuité, augmenter l’âge du départ à la retraite à 62 ans.

Pour finir, le président du syndicat a tiré une sonnette d’alarme à l’endroit du gouvernement qui doit sauver la Caisse en injectant une somme de 500 milliards de FCFA avant la fin du mois de juillet 2022. « C’est maintenant que le gouvernement doit agir. La faillite de la CNSS va entraîner 2 000 personnes au chômage. Nous ne sommes pas prêts à accepter un seul licenciement à la CNSS« , a-t-il averti.

Le sypross interpelle le gouvernement à résoudre la situation de l’un des derniers fleurons de la solidarité sociale au Gabon. 

Marielle ILAMBOUANDZI