La Confédération syndicale gabonaise (Cosyga) a organisé ce 28 avril 2022 une journée de formation et de sensibilisation à l’endroit des travailleurs affiliés, sous le thème : « Instauration d’une culture positive en sécurité et santé au travail « , à l’occasion de la Journée mondiale pour la santé et la sécurité au travail célébrée chaque 28 avril.
Pour garantir la sécurité et la santé des travailleurs, il faut que les employeurs comme les salariés collaborent et participent à des programmes de santé et de sécurité, touchant à la médecine du travail, à l’hygiène industrielle, à la formation, à la sécurité des machines, à la psychologie, etc.
C’est dans cet esprit que la Cosyga a réuni ce jour les travailleurs et les experts de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), autour d’un atelier de formation sur la santé et la sécurité au travail. D’ailleurs, la centrale syndicale, par le dialogue, œuvre pour l’enracinement sur le lieu de travail d’une forte culture de la sécurité et la santé au travail où le droit à un milieu de travail sûr et salubre est valorisé et promu par les employeurs et par les travailleurs.
Les experts ont fourni des informations générales sur les risques professionnels que les travailleurs peuvent avoir, les déclarations d’accident qui ne sont bien faites et expliqué le rôle du représentant de la sécurité et la santé au travail. Occasion également pour les travailleurs de parler des risques qui existent sur leur propre lieu de travail et la nécessité de la mise en place d’un comité santé et sécurité au travail.
Le confédéral, Damas Massele, représentant le secrétaire général de la Cosyga, Philippe Djoula, a souligné que ce rassemblement est pour une ambition commune, celle de rappeler que la santé et la sécurité au travail doivent être une priorité de l’action des mandants tripartites de l’Organisation internationale du travail (OIT).
La Cosyga se fixe l’objectif du changement durable des comportements des employeurs pour une amélioration de la qualité de vie au travail. « Les acteurs économiques doivent comprendre que de mauvaises conditions de travail, la dégradation de la santé des salariés, les accidents, en plus d’être moralement inacceptables, ont un coût économique pour l’entreprise et la collectivité. À l’inverse, s’assurer du bien-être des salariés favorise l’engagement, leur efficacité et augmente donc la performance de l’entreprise« , a-t-il déclaré.
Selon Léonie Oyeni-Amoni, chef de division sécurité et santé au travail à la CNSS, la Caisse gère tout ce qui a trait à l’accident et prend en charge l’accidenté. « La difficulté que nous rencontrons beaucoup, c’est la déclaration. Une fois qu’elle est faite à la CNSS, on prend le relais. Nous avons des agences au sein des 9 provinces où les déclarations sont recevables« , a-t-elle fait savoir.
Par ailleurs, elle a indiqué que la CNSS ne prend en charge que les accidents qui ont un numéro cotisant identifiés et immatriculés à la CNSS. « Ce sont ces personnes-là qui bénéficient des prestations de la branche des risques professionnels. Lorsqu’un accidenté n’est pas affilié à la CNSS, c’est la direction générale de la sécurité et de la santé au travail qui prend en charge l’accident. Je n’ai vu aucun texte qui dit que lorsqu’il y a un accident du travail, l’employeur doit supporter les frais« , a expliqué Léonie Oyeni-Amoni.
En raison des nombreux risques qui existent et du fait que les problèmes de santé et de sécurité sont souvent négligés, les accidents et maladies du travail sont fréquents dans toutes les régions du monde. Ainsi, il s’agit de lutter pour un travail décent, respectueux des hommes et des femmes qui l’accomplisse.
Chancelle BIKET ONANGA
Commentaires