Le représentant de la FAO au Gabon a ouvert ce 19 avril à Libreville, la réunion du groupe thématique axé sur «l’apiculture et l’économie rurales». Une thématique qui fait suite à la sollicitation des populations, mais aussi de l’intervention de la FAO dans un projet du ministère en charge des Forêts dénommé «appuie à l’apiculture dans les forêts communautaires au Gabon».
Cadre de réflexions et d’échanges sur des sujets liés au développement des systèmes agro-alimentaire au Gabon, le Fonds des Nations-Unies pour l’alimentation (FAO) et ses partenaires se sont réunis, ce 19 avril pour débattre des perspectives du développement de l’apiculture et sa contribution au développement du système agro-alimentaire au Gabon.
« L’apiculture revêt une double dimension qui nous semble très importante. Il s’agit d’une activité essentielle qui peut incontestablement participer à générer des revenus ruraux par le biais de la production et la commercialisation du miel, le développement des chaînes de valeurs autour de cette activité à travers la transformation des dérivés du miel, en l’occurrence la production de la cire d’abeille. Aussi, il participe à la préservation de la nature par l’effet de la pollinisation des abeilles qui sont responsables à 80 % à la génération des forêts, et contribue à lutter contre le conflit homme-faune, car sa culture éloigne les éléphants des champs agricoles » a expliqué le représentant de la FAO au Gabon, Helder Muteia.
Au cours de cette réunion placée sous le thème « l’apiculture et l’économie rurale », les experts ont montré aux participants les opportunités offertes par le secteur en matière de création d’emplois et des revenus en milieu rurale.
Pour l’Association Africa Femmes performantes qui s’est lancée dans cette culture au Gabon, cette rencontre de la FAO est louable, en ce qu’elle permettra de recadrer son activité avec l’apport des bailleurs de fonds.
Ensemble des techniques d’exploitation des colonies d’abeilles dans le but de récolter leurs productions, l’apiculture est actuellement cultivée dans cinq provinces du Gabon (G1, G2, G5, G6 et G9) malgré le problème de disponibilité et le coût des intrants, ainsi que le manque d’assistance technique pour ladite activité. Malheureusement, cette production ne couvre pas la demande nationale.
Le Gabon étant favorable à cette culture, selon les experts, au regard de son système de culture qui serait exempt de pesticides et aussi par la faible industrialisation des zones rurales, gage d’une production de miel biologique, l’apport de bailleur de fonds permettra de valoriser ce secteur qui rapporterait plus de 2 millions de francs CFA pour 10 rushes en production.
Pour l’Unesco, c’est un secteur qui pourra être porteur dans la transformation de l’économie gabonaise et dans la sensibilisation de la jeunesse rurale aux activités agricoles génératrice de revenues.
« L’Unesco se tient vraiment aux côtés de la FAO et sollicite les bailleurs à pouvoir accompagnés la réflexion autour de cette activité. Nous constatons que la Gabon a une situation favorable et son miel est quasiment bio, et donc par conséquent ses produits dérivés. Donc si nous mettons ensemble nos forces, nous pourront aider la jeunesse en milieu rural à se sédentariser et à valoriser sa culture, en plus d’être autonome financièrement« , a souligné le représentant de l’Unesco, Eric Voli Bi.
Florine Angue
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