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Sogatra : 811 agents sans salaire depuis 13 mois

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Au cours d’une assemblée générale organisée ce vendredi 15 avril 2022, les agents de la Société gabonaise de transport ont appelé les plus hautes autorités à porter un regard sur leur situation, alors qu’ils cumulent 13 mois d’arriérés de salaires et 14 mois d’arriérés de fonds Covid-19.

À l’agonie depuis plusieurs mois, la Société gabonaise de transport (Sogatra) éprouve toujours des difficultés à se remettre sur pieds. Au sortir d’une assemblée générale tenue ce vendredi, ses agents ont décidé d’agir en allant observer un sit-in devant le ministère des Transports, et espérer ainsi se faire entendre.

« Le personnel de la Sogatra cumule 13 mois sans salaires et 14 mois d’arriérés de fonds Covid-19. Comment concevoir que nous qui transportons gratuitement les usagers ne soyons pas payés depuis tant de mois, avec des familles à charge ? Aussi, nous avons constaté que la Sogatra ne figure pas sur la ligne budgétaire de 2022.  Qu’est ce qui se passe ?« , s’est demandé le présidente du syndicat des acteurs du transport terrestre (Syatrat), Djako Ndaka.

Après une séance de partage d’informations sur la dette de la société à la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS), le pointage, le retard de la subvention qui accentue le non-paiement des salaires, la base syndicale a décidé de se diriger vers le ministère des Transports pour y observer un sit-in, et revendiquer ainsi ses droits.

Estimant la dette de Sogatra à 22 milliards de francs CFA et soulignant l’incapacité de l’Etat à supporter les charges de l’entreprise, le ministre des Transports, Brice Constant Paillat, avait proposé il y a plusieurs mois la liquidation ou la restructuration de l’entreprise, à condition que les actionnaires envisagent une déclaration de faillite. Ce qui n’a pas été le cas, vu que l’Etat gabonais, son plus grand actionnaire, a instruit les responsables de la Sogatra de poursuivre ses activités. Mais, plusieurs mois après, le gouvernement n’a pas bougé le petit doigt pour améliorer les conditions de travail de ces pères et mères de familles qui agonisent.
Dans un pays reconnu parmi les plus chers, comment faire pour vivre sans revenus ? Ne dit-on pas que tout travail mérite salaire ? Vivement que le gouvernement trouve une solution urgente à cette problématique, pour sortir ces nombreuses familles de la précarité.

Therre Yasmina MAYOUKABOUTSE

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