Qualifiés pour le second tour du scrutin, Emmanuel Macron et Marine Le Pen poursuivent leur campagne, en prélude à l’élection finale du 24 avril prochain. Mais déjà, plusieurs enseignements sont à tirer de ce premier tour de la Présidentielle.
Un nouveau duel Macron-Le Pen au second tour de la Présidentielle, une forte abstention, un niveau historiquement bas du Parti socialiste et des Républicains, et une percée de Jean-Luc Mélenchon. Tels sont, entre autres, les grands enseignements qui ressortent de la première manche de l’élection présidentielle qui se déroule présentement en France.
Trois candidats Emmanuel Macron, Marine Le Pen et Jean-Luc Mélenchon se sont très largement détachés dimanche au soir avec des scores à deux chiffres. Huit candidats autres n’atteignant pas la barre des 5% de voix.
Pour la première fois depuis vingt ans, le président sortant arrive en tête du premier tour et, pour la première fois depuis plus de quarante ans, les Français ont qualifié au second tour le même duel (Macron et Le Pen) que lors de la précédente élection présidentielle. C’est la troisième fois que l’extrême droite parvient au second tour d’une présidentielle en France, après le père de Marine Le Pen, ancien chef du Front national, en 2002, puis elle-même, en 2017.
Même S’il n’est pas qualifié pour le second tour, Jean-Luc Mélenchon a réalisé sa meilleure performance, avec 21,95% des voix. En 2012, lors de sa première participation, il avait obtenu 11,1% des voix, et 19,58% en 2017. Cette percée pourrait s’expliquer par un rassemblement des sympathisants de gauche. Le chef de file des Insoumis, très inventif sur les réseaux sociaux, a nettement réussi à prendre le leadership à gauche et à capter un vote écologiste par ses propositions radicales à ce sujet. Jean-Luc Mélanchon était en effet le mieux placé dans les sondages à dans ce domaine face à Emmanuel Macron (LREM) et Marine Le Pen (RN).
L’on retiendra également que les partis traditionnels, notamment Les Républicains (LR) et le Parti socialiste(PS), signent leur pire score. Valérie Pécresse, qui était la candidate des Républicains, a obtenu 4,78% des suffrages exprimés, alors qu’Anne Hidalgo, représentante du Parti socialiste, s’effondre à 1,75%. Ce mauvais scores signifient deux choses : en dessous de la barre des 5%, les deux partis ne seront pas remboursés de leurs frais de campagne et devront se réinventer pour pouvoir rebondir lors des législatives de juin 2022.
Ce premier tour de la Présidentielle a également été marquée par une très forte abstention. Phénomène de plus en plus présent lors des scrutins, l’abstention n’a pas épargné ce scrutin. Pour le premier tour, ils sont 26,31% à avoir fait le choix de s’abstenir. Un taux extrêmement élevé, mais inférieur à celui de 2002 qui comptabilisait 28,4% d’abstentionnistes.
DT (sources France culture et CNews)
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