Parmi les diverses questions abordées par les 12 candidats à la Présidentielle française, celle relative à l’Afrique n’a pas été en reste. Que les candidats soient de la gauche, de la droite, du centre ou du mouvement écologiste, pour ne citer que ceux-là, des propositions multiformes pour le continent ont été émises, et tournent autour d’une volonté de briser définitivement la françafrique, d’œuvrer à la souveraineté des Etats et d’abolir le FCFA.
Le continent africain a toujours occupé une place de choix dans le programme des différents présidents français. Ainsi, les relations de la France et de l’Afrique seront, à n’en point douter, au cœur du prochain quinquennat.
La candidate de Lutte Ouvrière Nathalie Arthaud n’aborde l’Afrique que sous un seul aspect : la fin de l’impérialisme. Elle déplore la « domination des pays riches sur les économies des pays » autrefois colonisés par la France. Se disant « solidaire des combats menés par ces peuples contre cette oppression » des pays riches, elle suggère de « briser la source de cette domination. C’est-à-dire la propriété privée des moyens de production qui a conduit à la formation des grandes multinationales ».
Une vision partagée par le candidat du Nouveau parti anticapitaliste Philippe Poutou, qui prône la « fin de la Françafrique ». « Nous refuserons toujours le moindre compromis avec le nationalisme, le chauvinisme et le racisme. Notre campagne est résolument anti-impérialiste, anticolonialiste et internationaliste ». Philippe Poutou promet une « solidarité avec le monde entier ».
Dans le même ordre d’idées, le représentant de la France insoumise Jean Luc Mélenchon souhaite « construire une relation avec l’Afrique basée sur la souveraineté des peuples ». A cet effet, il propose le retrait des troupes françaises déployées au Sahel, mais aussi la fin du franc CFA.
Dans le programme du candidat écologiste, Yannick Jadot l’Afrique est abordée sous les angles « solidaire et environnemental ». « Nous transformerons l’aide au développement pour favoriser les partenariats solidaires », estime-t-il. Yannick Jadot promet ainsi, s’il est élu, de « privilégier les dons aux prêts ».
Un esprit d’entraide également évoqué par que le candidat communiste Fabien Roussel, qui prône justement pour la « solidarité avec les peuples ».
Pour Marine Le Pen, l’Afrique est étroitement associée à la question de l’immigration. « Contrôler l’immigration » est l’une des thématiques développées.
La candidate Les Républicains Valerie Pécresse, propose de « rebâtir en Afrique, pays par pays, des partenariats fondés sur le respect et la liberté des peuples, et restaurer l’image de la France afin de relever ensemble les défis économiques et migratoires du XXIème siècle ».
De même qu’Eric Zemmour qui souhaite « mettre fin à la repentance coloniale et soutenir les États qui maîtrisent les flux migratoires ».
Le président sortant, Emmanuel Macron, propose quant à lui « un agenda ambitieux entre l’Afrique et la France« , où il sera question de gouvernance et de coopération économique. Mais aussi, d’un véritable travail sur « les traumatismes liés à la colonisation ».
Même son de cloche du côté de Nicolas Dupont-Aignan, qui comme le président sortant, propose un « grand partenariat entre la France et l’Afrique ». Il préconise notamment le développement de l’agriculture sur le continent, ainsi que son électrification.
Le candidat de la résistance Jean Lassalle veut lui une réforme majeure du franc CFA, en « mettant fin à sa supervision par le Trésor français », entre autres.
DT
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