L’ancien Premier ministre, Raymond Ndong Sima, dans son 4e essai intitulé «L’économie gabonaise, un regard rétrospectif de 1960 à nos jours», présenté le jeudi 24 mars écoulé dans un hôtel de Libreville, invite à une grande réflexion sur la poursuite ou non du modèle économique actuel du Gabon. L’auteur opte pour un «changement de logiciel» si le pays aspire à un véritable développement.
Dans cet ouvrage, Raymond Ndong Sima fait, sans complaisance, une analyse des choix de politiques publiques prises depuis plus de 60 ans pour développer le pays. Selon lui, cet essai se veut «une contribution nécessaire à l’exercice de la compréhension de l’histoire passée et l’invitation à la réflexion sur la construction d’un nouveau modèle de croissance».
Pour Giscard Assoumou-Ella, Professeur agrégé d’économie, cet ouvrage devrait être classé parmi des outils d’aide à la décision, tant celui-ci ne manque pas de propositions. C’est d’ailleurs l’intention avouée de l’auteur qui dit, n’avoir «ni chercher à plaire, ni à pointer les responsabilités quant à la situation actuelle de l’économie gabonaise».
«Je ne cherche pas à établir des responsabilités pour dire qui a fait quoi. Mais je regarde les faits pour comprendre d’où l’on vient, où nous en sommes et éventuellement ce qui peut être fait pour en sortir. Ce que j’ai fait est un exercice non complaisant. Je n’attends pas de nomination. Je me pose des questions parce que ma responsabilité, comme celle de beaucoup d’autres, c’est de poser un diagnostic qui soit le plus neutre possible», a-t-il fait savoir.
Pour l’auteur de l’essai, il s’agit d’un questionnement sur la base duquel «une grande réflexion» doit être menée, en commençant par une vaste enquête sur la société gabonaise actuelle, laquelle (enquête) devrait impliquer les sociologues et les anthropologues avant toute décision d’ordre économique, notamment sur le changement ou non du modèle économique actuel.
«Une des conclusions que je tire dans ce livre, c’est qu’il faut réfléchir sur le modèle économique actuel. Je me demande si nous ne courons pas derrière une chimère en continuant sur ce modèle. Personnellement, je ne crois pas au modèle actuel. Il est trop corrélé aux fluctuations du marché international. C’est un modèle inapproprié pour un meilleur développement de notre pays», a renchéri M. Ndong Sima.
RNA/OMN
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