Oyem: les transporteurs terrestres rechignent à baisser les prix

Ils l’ont fait savoir le lundi 21 mars écoulé lors d’une réunion convoquée à cet effet par le préfet du département du Woleu, dans la province du Woleu-Ntem (Nord).

C’est à un véritable langage de sourds auquel se sont adonnés d’un côté les transporteurs routiers et de l’autre le préfet du département du woleu, Brice Arcadius Moussirou, lundi dernier au sujet des coûts du billet de transport.

De fait, désabusées de constater que les transporteurs ne sont toujours pas revenus aux prix antérieures dû aux restrictions imposées par les pouvoirs publics en raison du covid-19, les populations ont saisi les autorités locales.

Afin de freiner la propagation du virus, le gouvernement gabonais avait fait réduire le nombre de personnes à bord des véhicules. Aussi, afin de compenser leur manque à gagner, les transporteurs avaient augmenté le prix du transport, au grand dam des populations.

Or, le 9 mars dernier le président de la République Ali Bongo Ondimba a mis un terme à l’ensemble des mesures adoptées par le gouvernement dans le cadre de la lutte contre le covid19. Et depuis lors, les transporteurs, comme tous les autres automobilistes embarquent le nombre de passagers requis, du reste mentionnés sur la carte grise du véhicule.

Curieusement cependant, les voyageurs continuent à payer le prix du transport à un coût qu’ils jugent exorbitant, dans un contexte général de hausse de prix des produits de première nécessité dans la ville.

D’où l’appel à de meilleurs sentiments de M. Moussirou à l’endroit des transporteurs qui ne veulent pas entendre parler d’une baisse des prix du transport.

En définitive près de deux heures après des échanges alambiqués, la rencontre a pris fin sans que le préfet n’obtienne satisfaction. Autant dire que les populations vont continuer à débourser les montants exigés par les transporteurs  »clando » et les agences de voyages.

Ernest Mvie Mendame/AGP