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Lutte contre l’endométriose : l’association EndofiGabon intensifie le combat

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Dans le cadre de la célébration de la Journée mondiale de lutte contre l’endométriose, l’association EndofiGabon a organisé, le dimanche 13 mars 2022, des moments de sensibilisation et dépistage au siège du Samu social gabonais. Une occasion pour les nombreuses femmes qui ont effectué le déplacement de connaître leur statut vis-à-vis de cette maladie.

Encore peu connue au Gabon, l’endométriose est une affection qui touche 10 à 15% des femmes au niveau national, et 180 millions à travers le monde. Des chiffres qui démontrent l’urgence d’en parler et d’en faire une bataille.

C’est dans cette perspective que l’association EndofiGabon était présente ce dimanche 13 mars 2022 au Siège du Samu social, à Libreville, pour partager l’information sur la réalité de la maladie. « L’endométriose est une maladie liée aux intenses règles douloureuses. C’est le symptôme qui doit nous alerter dans un premier temps. On a tendance à penser que c’est normal d’avoir ce type de règles, or derrière ça se cache très souvent l’endométriose » a souligné la présidente de l’association EndofiGabon, Tegh-Yess Moutchinga Moutchinga.

Victime elle-même de cette maladie, la présidente de cette association veut à travers ses actions, emmener les femmes à briser le silence, comme elle le fit il y a des années déjà : « aujourd’hui nous voulons éduquer, sensibiliser, afin d’avoir une mobilisation générale contre cette pathologie encore méconnue dans le pays, à travers des témoignages des unes et des autres, mais également le mien, puisque j’en suis une victime. D’où notre déploiement sur le terrain » a ajouté Tegh-Yess Moutchinga Moutchinga.

Des dizaines de femmes ont répondu présentes à cette journée dédiée à la lutte contre l’endométriose. Ces dernières ont eu droit à un entretien avec la présidente d’Endofigabon, avant de bénéficier d’une consultation gratuite chez un gynécologue obstétricien. « Sur la vingtaine de femmes reçues aujourd’hui, 2 à 3 femmes ont été fortement suspectées de souffrir d’endométriose. Elles ont au moins 3 symptômes sur les 5 qui constituent la maladie« , a indiqué le Dr Mpiga, gynécologue, au sortir de l’activité.

Au Gabon, la prise en charge de l’endométriose demeure encore un luxe. D’où la cherté des examens qui permettent de déceler l’endométriose. « Ces examens sont encore coûteux, ce qui fait qu’actuellement on se sert uniquement de l’échographie pour essayer de déceler l’endométriose. Aussi dès l’âge de 24 à 25 ans, les jeunes filles souffrant de règles douloureuses intenses doivent-elles penser à se faire dépister » a expliqué la gynécologue. Sensibiliser sur l’endométriose, favoriser le dépistage et l’accès aux soins, et mobiliser le plus de personnes autour de cette lutte sont parmi les grands combats que mène l’association Endofigabon.

Laïka Naëlle MAGOURA

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