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En raison de la guerre entre la Russie et l’Ukraine, les pays d’Afrique subsaharienne risquent une crise alimentaire induite par l’envolée des prix des denrées alimentaires, ont récemment révélé des analystes du marché.
La Guerre en Ukraine constitue un choc pour la sécurité alimentaire dans les pays africains, énormément dépendants des importations du blé ukrainien et russe. En effet, ce conflit menace l’approvisionnement alimentaire du continent déjà durement impactés par la pandémie Covid-19 dont les effets se traduisant par une hausse sans précédent des prix des denrées alimentaires, depuis déjà plusieurs mois.
La Russie et l’Ukraine sont des acteurs importants sur le marché mondial des matières premières. Près d’un tiers des exportations mondiales de céréales, un cinquième du commerce du maïs et près de 80 pour cent de la production d’huile de tournesol. La part de la Russie dans la production mondiale du blé est de 10% et celle de l’Ukraine est de 4%.Cette production de blé est majoritairement échangée sur le marché mondial. En effet en 2020, la Russie et l’Ukraine représentent respectivement 18% et 8% du marché mondial du blé. En 2020, les exportations d’huile de tournesol de l’Ukraine représentaient 40% des exportations mondiales contre 18% pour la Russie.
Ce risque est d’autant plus sérieux que les niveaux des prix sont déjà inquiétants dans la plupart des pays. En tirant leçons de la crise de 2008 ; ces hausses de prix affecteront rapidement (2 à 3 mois) la farine de blé et toucheront de façon durable les autres denrées alimentaires (hausse des prix du transport).
Le déclenchement de la guerre entre ces deux pays, a engendré l’inquiétude chez les analystes, qui craignent une perturbation des échanges commerciaux, avec des conséquences fâcheuses sur l’approvisionnement et la stabilité alimentaire dans les pays de l’Afrique subsaharienne.
C’est en ce sens que le président français Emmanuel Macron, a exprimé vendredi à l’issue du sommet européen de Versailles, son inquiétude concernant la situation alimentaires à venir, en Afrique et en Europe.
«L’Europe et l’Afrique seront très profondément déstabilisées sur le plan alimentaire dans les 12 à 18 mois à venir en raison de la guerre en Ukraine, gros producteur de céréales», a-t-il averti exhortant ses par la suite ses pairs. »Il nous faut réévaluer nos stratégies de production pour défendre notre souveraineté alimentaire et protéinique, en Européens, mais aussi réévaluer une stratégie à l’égard de l’Afrique, sans quoi plusieurs pays en Afrique seront touchés dans la période de 12 à 18 mois« , a-t-il précisé.
Emmanuel Macron a relevé que la guerre a propulsé les denrées telles que l’huiles, le blé, le soja, le colza, le tournesol et le maïs à des niveaux inédits. Les cours des produits agricoles sont aussi soutenus par la flambée du cours des engrais, dont l’Europe importe 30% de ses besoins de Russie – et le coût des carburants.
DT
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