Telle est la conclusion donnée au terme la cérémonie solennelle de restitution des résultats nationaux de l’évaluation internationale du programme d’analyse des Systèmes éducatifs de la Confemen (PASEC 2019), présidée par le ministre de l’Education nationale, Pr Patrick Mouguiama-Daouda, le vendredi 18 février écoulé, en présence des délégations étrangères venues pour la circonstance.
L’évaluation international (PASEC), qui a concerné 14 pays de l’espace francophone de l’Afrique, a permis au Gabon d’avoir une vue plus claire sur les performances scolaires des élèves en début et fin de scolarité primaire, les caractéristiques et performances des enseignants enquêtés, l’environnement scolaire en lien avec les performances des élèves, les enjeux, défis et financement de l’école gabonaise, la mise en évidence des principaux résultats, enfin des pistes de réflexion et d’action pour améliorer la politique éducative du Gabon.
De bonnes nouvelles pour le pays, qui occupe des places de choix dans les classements. En effet, dans l’enseignement de la mathématique, le pays occupe la deuxième place pour les classes de 2ème et 5ème année de l’enseignement primaire. «En début de scolarité primaire, donc la deuxième année le Gabon occupe le deuxième rang avec 66,1%, élèves au dessus du seuil de compétences en langue d’enseignement et 66,1% en mathématique derrière l’économie, 78,8% en lecture et 98,6% en mathématiques», a fait savoir le ministre de l’Education nationale, Pr Patrick Mouguiama Daouda, lors de sa prise de parole au terme de la restitution des travaux d’évaluation.
«En fin de scolarité, donc en 5e année, le Gabon se classe avec 93% d’élèves en langues d’enseignement et 66% d’élèves en mathématiques au dessus du seuil de compétences devant tous les autres Pays», a-t-il ajouté. Des classements qui permettent d’affirmer que le Gabon, dans l’ensemble des 14 pays participants au PASEC 2019, affiche de bons résultats en début et fin de scolarité primaire. Néanmoins, il y a encore d’efforts à fournir en termes de formation et compétences des formateurs. Selon les résultats de l’enquête, tous les enseignants devraient se situer au niveau 3, ce qui n’est pas encore le cas.
Par ailleurs, le patron de l’éducation au Gabon a expliqué la nécessité d’expérimenter le cycle Primaire-Plus, qui est une classe en plus en fin de cycle primaire qui permet aux élèves de comprendre sans répercussion la transition entre le primaire et le secondaire, «on est habitué à terminer le cycle primaire avec la 5e année, mais ce n’est pas universel et cela peut poser les problèmes lorsque l’enfant passe du primaire au secondaire, il change d’environnement. Il passe d’un enseignant à plusieurs enseignants et c’est un choc psychologique. Donc, cette transition de la 5e année au secondaire pose des problèmes, d’où l’expérimentation d’une classe de 6e année avec des enseignants», a-t-il dit.
«Le Gabon doit s’appuyer sur des valeurs qui doivent permettre à notre système éducatif de progresser. Avec la mise en œuvre de toutes ces politiques et la prise en compte de ces observations, j’en suis convaincu que nous réussirons à créer un système éducatif d’excellence dans notre pays», a conclu Pr Patrick Mouguiama Daouda.
LNM/AGP
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