Paulette Missambo prend langue avec les femmes commerçantes à Libreville

Le président du parti d’opposition l’Union nationale (UN), Paulette Missambo, a effectué, ce jeudi 10 février, une descente dans trois marchés de Libreville pour échanger avec les femmes commerçantes et s’enquérir de l’exercice de leurs activités, dans le cadre du lancement des festivités marquant la célébration du 12ème anniversaire de cette formation politique.

Il s’agit notamment des marchés des quartiers «Venez-voir» et d’«Akébé» dans le troisième arrondissement et celui de «Nkembo» situé dans le deuxième arrondissement. Partout où elle est passée, la présidente de l’Union Nationale (UN) a pu échanger avec les commerçantes pour savoir les conditions dans lesquelles elles exercent leurs différentes activités commerciales.

«Lors de notre campagne électorale, j’avais insisté sur la nécessité de promouvoir les femmes et les jeunes dans les activités du parti. Par conséquent, en ce jour anniversaire de l’Union nationale, j’ai estimé qu’il fallait aller à la base parce que j’avais aussi affirmé que nous allons redonner le pouvoir à la base et aux coordinations. Au lieu donc de célébrer un anniversaire dans une salle climatisée, j’ai préféré venir rencontrer les femmes dans leurs dans leurs lieux de travail. Car, ce sont elles qui animent l’économie populaire dans notre pays», a fait savoir Mme Paulette Missambo.

«En étant à l’Education nationale à l’époque, j’avais constaté que ces femmes-là sont celles qui nourrissent leurs enfants, paient leurs études, ce sont des femmes travailleuses, mais dont les conditions de travail sont exécrables. Il y a quelques années, nous avons animé une marche pour que les conditions de travail des femmes commerçantes soient améliorées parce qu’elles exercent sur les trottoirs, sont chassées par la police, et n’ont pas de marché où exercer», a-t-elle ajouté.

Paulette Missambo a également fait savoir le message que son parti veut transmettre à travers cette rencontre avec les femmes commerçantes.

«En venant ici célébrer nos douze ans avec les femmes qui sont les plus nombreuses dans ce pays, qui sont travailleuses vu que ce sont elles qui nourrissent la nation, c’est un message pour demander aux pouvoirs et principalement le maire que nous allons rencontrer, de penser à l’amélioration des conditions de travail de ces femmes courageuses parce que ce qu’elles font leur permet de nourrir leurs familles et de payer les études de leurs enfant», a-t-elle fait savoir.

«A travers cette descente, je voudrais souhaiter un joyeux anniversaire à nos militants. Tout en considérant que nous commençons la treizième année dans l’activité sur le terrain. Je souhaite que toutes les coordinations actent de ce qu’elles doivent être aux côtés des populations qui souffrent, qui travaillent, pour qu’ensemble nous puissions construire un Gabon meilleur parce que c’est possible de construire un Gabon meilleur», a-t-elle ajouté.

Elle a également exprimé son sentiment après s’enquérir des conditions de travail des femmes commerçantes

«J’étais malheureuse, j’étais en colère parce que j’ai constaté la dégradation avancée des voies publiques, les poubelles qui envahissent nos rues, les femmes qui vendent à côté des poubelles. Ce d’autant plus qu’il y a des sociétés en charge du ramassage des ordures. Je dois dire que nous sommes un pays béni de Dieu vu qu’on aurait eu des épidémies», a-t-elle indiqué.

Pour leur part, les femmes commerçantes ont exprimé leurs préoccupations axées sur les mauvaises conditions de travail au président de l’UN.

«Nous travaillons dans de mauvaises conditions. Nous vendons à même le sol. Nous n’avons pas de marché. Mais les agents municipaux prélèvent les taxes journalières de 500 francs CFA. A cela s’ajoutent d’autres taxes comme celles du nettoyage. Nous sommes victimes des tracasseries policières. Les policiers viennent à chaque fois nous déguerpir, alors que les activités commerciales que nous exerçons sont nos sources de revenus qui nous permettent de nourrir nos familles et payer les études de nos enfants», ont-elles exprimé au président de l’UN.

Ces commerçants ont également fustigé le fait qu’elles sont victimes du diktat des expatriés qui agissent avec la complicité des forces de sécurité et certaines autorités.

Les manifestations du 12ème anniversaire de l’UN se poursuivent samedi au sein des Coordinations d’Akanda et d’Owendo, deux lieux retenus pour la circonstance.

SN/AGP