Les structures sanitaires du département de la Mougalaba, dans la province de la Ngounié (Sud), notamment le centre médical de Guiétsou, le chef-lieu départemental, les dispensaires et cases de santé sont depuis plus de trois ans en manque de médicaments occasionnant la désertion des lieux par le personnel affecté ou muté, a constaté l’AGP.
Du centre médical de Guiétsou en passant par les regroupements de villages et villages Moussa, Dibotsa, Nzambi, Ilendo, Okoumbou, Moukidi et Idemba, les rayons sur lesquels sont d’habitude disposés les médicaments sont vides, sinon les quelques rares produits existants sont tous périmés. Toute chose qui cause l’embarras aux populations qui ne savent plus à quel saint se vouer. Certaines structures sont purement fermées en attendant des éventuels approvisionnements par l’Office provincial pharmaceutique, via la direction régionale de santé centre sud (DRS).
Si certains sages arrivent encore à interroger la forêt pour se procurer les plantes médicinales, ce ne sont pas toutes les pathologies qui trouvent des solutions à ces remèdes. Alors les patients qui ne trouvent pas leur compte sont obligés de rallier la ville de Mouila où se trouvent des structures sanitaires appropriées telles que le Centre hospitalier régional, le Centre médical urbain, les dispensaires, les cliniques et de nombreux dépôts pharmaceutiques.
A contrario, d’autres se dirigent vers l’hôpital privé de l’Alliance chrétienne et missionnaire du Gabon à Bongolo par Lébamba, dans le département de la Louétsi-Wano. Dans ce cas, le problème de moyens financiers se pose avec acuité, sachant que dans le département de la Mougalaba le chômage bat son plein faute de sociétés pour donner de l’emploi aux habitants.
Face à ce triste constat, les personnels de santé désertent leur milieu professionnel, mieux, ils demandent un redéploiement pour être opérationnels. C’est la raison pour laquelle, Roger, un fils du coin, sollicite par le canal de la presse, que la DRS revoit son système de carte sanitaire pour ravitailler les milieux de santé au risque de voir les populations se décimer par des maladies faute de médicaments.
«Le personnel qui est là au Centre médical délivre des ordonnances aux malades, quitte à eux de faire acheminer ailleurs pour trouver les médicaments, dans de telles conditions on se voit mourir», s’est-il exclamé, regrettant de savoir que son pays le Gabon est hissé au niveau du continent africain comme étant parmi les plus riches. De même, il lance un cri d’alarme à l’endroit des élus de la contrée pour venir en aide aux populations, à défaut d’attendre la réaction des pouvoirs publics.
IPK/JPM
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