Le président burkinabè déchu Roch Marc Christian Kaboréa a reçu lundi 31 janvier la visite d’une délégation conjointe CEDEAO-ONU, venue à Ouagadougou pour des entretiens avec la junte actuellement au pouvoir.
La délégation conjointe était composée de la cheffe de de la Communauté économique des états d’Afrique de l’ouest (CEDEAO) Ayorkor Botchwey, du représentant de l’ONU en Afrique de l’Ouest et au Sahel, Mahamat Saleh Annadif, et de quatre ministres ouest-africains. Ces derniers ont rencontré tour à tour le président Burkinabè renversé, Roch Marc Christian Kaboré, et le chef de la junte, nouveau dirigeant du pays, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
« Nous avons eu des discussions très franches avec l’équipe et avec le chef de l’Etat (Damiba). Nous sommes également venus rendre visite au président Kabore. Nous allons revenir et leur rendre compte (à la CEDEAO) des discussions que nous avons eues. Nous ne pouvons pas divulguer les discussions, mais nous pouvons dire que nous sommes venus voir le président Kabore. Et en apparence, je veux dire, nous avons eu une bonne conversation avec lui et il est en bonne santé« , a déclaré Shirley Ayorkor Botchwey, chef de la délégation de la CEDEAO et ministre ghanéen des Affaires étrangères.
Saluant ces échanges, le représentant de l’ONU en Afrique, Mahamat Saleh Annadif, a pour sa part apprécié « l’ouverture » de ses interlocuteurs qui pour lui, se sont montrés « très francs« . « Nous avons discuté des voies et moyens de sortir de la crise et dans quelle mesure la communauté internationale, l’ONU et la CEDEAO peuvent les accompagner, et nous avons trouvé un certain nombre de disponibilités« , a-t-il indiqué.
Le président de la commission de cette communauté ouest africaine, Jean-Claude Brou, a quant lui relevé leur disponibilité à travailler avec la Cédéao : « je crois qu’on s’est bien compris pour une première rencontre. Il y a eu de très bons échanges également avec le chef de l’Etat« .
L’organisation sous régionale qui a suspendu le Burkina Faso il y’a quelques jours, a assuré de continuer à travailler avec les nouveaux dirigeants dans le cadre du maintien de la paix et de la lutte anti-djihadistes dans la sous-région en particulier, et en Afrique en général. « La situation sécuritaire est une situation qui touche toute l’Afrique de l’Ouest, et quelque chose qui va même au-delà de l’Afrique de l’Ouest en allant vers l’Afrique centrale. Et donc nous ne laisserons pas le Burkina Faso seul, nous continuerons à travailler avec le pays pour combattre cette menace de terrorisme et de conflit armé et ainsi de suite. Donc nous allons travailler avec la nouvelle administration, nous allons continuer à soutenir, la CEDEAO va le faire« . a-t-elle ajouté.Les dirigeants de cette dernière Organisation tiendront un sommet à Accra au Ghana jeudi prochain, pour déterminer s’ils doivent imposer ou pas des sanctions au pays.
DT
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