La Commission Nationale de la Protection des Données à Caractère personnel (CNPDCP) a célébrée, le vendredi 28 janvier écoulé à Port-Gentil, la capitale provinciale de l’Ogooué-Maritime (Ouest), la 4ème édition de la protection des données personnelles et de la vie privée, à l’occasion de la 16ème journée mondiale dédiée à cet effet. Objectif visé: promouvoir le droit à la protection des données personnelles et de la vie privée.
La journée internationale de la protection des données personnelles privée a été commémorée le vendredi 28 janvier écoulé sous le thème : «La protection des données personnelles et de la vie privée en Afrique: mythe ou réalité ?», en présence des responsables des administrations publiques, privées et des élèves.
Pour le président de la Commission nationale pour la protection des données à caractère personnel (CNPDCP), Joël Dominique Ledaga, ces assises offrent une opportunité aux utilisateurs des nouvelles technologies de l’information et de la communication de savoir comment s’y prendre pour pouvoir protéger leurs données personnelles. «La question de la protection de la vie privée se trouve au cœur des enjeux et des débats sociopolitiques contemporains», a-t-il dit.
Expliquant que chaque utilisateur d’internet, notamment les administrations publiques, privées et les élèves doivent s’imprégner de toutes les pratiques de collecte, de consommation et d’exploitation d’informations relatives à des individus.
Aussi, c’est pour développer les technologies de l’information et de la communication et apprécier les conséquences qui en résultent pour l’exercice des droits fondamentaux et des libertés individuelles, que la CNPDCP tient ces campagnes.
Il s’agit pour la commission de sensibiliser les internautes sur leurs droits, des droits des personnes physiques et morales, les obligations des responsables de traitement des données et, la saisine, les missions de contrôle et les sanctions liées à la mauvaise utilisation des données personnelles d’autrui.
«Ces pratiques de prélèvement, d’utilisation des données privées et de traçabilité des individus, génèrent une quantité importante de données personnelles, appelées » BIG DATA » par jour», a-t-il ajouté.
Ainsi, pour faire face à ces obligations et défis dans cet environnement numérique, le président Joël Dominique Ledaga a indiqué que la Commission s’est affiliée à certains organismes internationaux qui traitent des questions liées à la protection des données personnelles. Poursuivant son propos, il a précisé que, ce marché encore peu régulé, constitue assurément un grand réservoir de consommateurs des services numériques.
S’agissant des conventions, M. Ledaga a précisé que «La Convention de l’Union Africaine sur la cyber-sécurité et la protection des données à caractère personnel, adoptée le 27 juin 2014 à Malabo en Guinée Equatoriale, tarde à entrer en vigueur car, à ce jour, on dénombre 14 Etats signataires et seulement 8 ont procédé à sa ratification. Cette convention supra nationale est indispensable dans la mesure où elle complète nos législations en vigueur, et renforce le niveau de protection des données à caractère personnel en Afrique, dans cet espace virtuel, sans frontière, qui expose et viole d’une manière permanente la vie privée de nos concitoyens».
La protection des données personnelles en Afrique en général et au Gabon, en particulier, c’est une réalité qui prend forme, mais timidement, a-t-il conclu.
Patricia Mekui
Commentaires