Après la suspension du Burkina Faso des instances de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao), en raison du coup d’Etat qui a renversé le président Roch Marc Christian Kaboré, une délégation de cette communauté sous régionale est arrivée à Ouagadougou le samedi 29 janvier écoulé, en prélude au sommet de l’organisation prévu pour début février à Accra au Ghana.
Il s’agit d’une visite préparatoire avant la tenue du sommet de la Cédéao prévu pour le 3 février prochain. Cette délégation, conduite par le commissaire Paix et Sécurité de la Cédéao, Francis Béhanzin, et par le chef d’état-major ghanéen, le vice-amiral Seth Amoama, était composée des armées de plusieurs pays de la sous-région dont la Guinée-Bissau, le Liberia, le Bénin et le Nigeria qui a rencontré les nouveaux dirigeants du pays.
Ces émissaires seraient à Ouagadougou pour « évaluer la situation » et pour échanger avec tous les corps sur la nécessité d’un retour des armées dans les casernes. Reçus au palais de Kosyam, la présidence burkinabé, par les nouvelles autorités dont le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, le vice-amiral Seth Amoama a fait le résumé de cette entrevue.
«Nous avons eu l’opportunité de rencontrer les responsables pour comprendre leurs motivations, d’obtenir d’eux que leurs actions n’aboutissent pas à un déni des droits humains et préserve la dignité personnelle de l’ancien président. Nous avons encouragé le dialogue continu afin d’obtenir des responsables du mouvement un engagement sincère pour aboutir à une solution acceptable de toutes les parties» a-t-il indiqué.
Les putschistes ont pour leur part «expliqué aux émissaires de l’organisation communautaire que les récents changements politiques répondent aux attentes de la population en termes de sécurité, de refondation de la nation et des valeurs de la République», ont-ils dit, via un communiqué émanant de la présidence.
Le commissaire Paix et Sécurité de la Cédéao restera jusqu’à l’arrivée ce lundi 31 janvier d’une autre mission conjointe ONU-Cédéao conduite conjointement par le représentant spécial de l’ONU en Afrique de l’Ouest, Mahmat Saleh Annadif, et la ministre ghanéenne des Affaires étrangères, Shirley Ayorkor Botchway, accompagnée de plusieurs de ses homologues de la sous-région.
DT
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