Cameroun: 16 personnes périssent dans l’incendie d’une discothèque à Yaoundé

Un incendie d’origine accidentelle provoqué par des feux d’artifice a causé la mort d’au moins 16 personnes, et plusieurs blessés dans la nuit de samedi à dimanche dans une discothèque dénommée le Liv’s Night Club situé à Bastos, un quartier huppé de Yaoundé.

«Un incendie accidentel» s’est déclaré et «le premier bilan fait état de 16 morts (…) et huit blessés graves. Le drame, qui a été causé par des déflagrations issues des feux d’artifice habituellement utilisés en ces lieux, a, en premier, consumé le plafond de l’édifice, entraînant par la suite deux explosions de forte amplitude, provoquant la panique et la bousculade», a annoncé le ministère de la Communication dans un communiqué.

Cet incendie d’origine accidentelle ne serait pas la première du genre au Cameroun, de même que les bousculades parfois mortelles. Toutefois, le bilan de ce drame est le plus lourd de ces dernières années.

Encore sous le choc et la consternation, une centaine de personnes se sont rassemblées en fin de matinée à la morgue de l’hôpital militaire d’Ekounou, pour y découvrir la dépouille de leurs proches.

«Je ne suis au courant de rien. Je me suis réveillé ce matin et on m’annonce que mon fils de 38 ans est mort, un adjudant-chef», souffle Fidèle.

«J’attendais mon frère et ses amis hier soir pour dîner, mais ils ne sont pas venus et, vers 7 heures du matin, j’ai reçu des coups de fil de partout pour me demander si mon frère était vivant ou mort et je suis venu à la morgue, j’ai identifié son corps», témoigne Claude, la fille de Fidèle et sœur de la victime, poursuivant «ils étaient cinq, ils fêtaient un mariage coutumier. Un seul a survécu».

«J’ai perdu mon petit frère», pleure Stéphane Hamza, 38 ans. «C’était un garçon bien, gentil, qui était serveur dans cette boîte depuis deux mois environ. Quand j’ai appris l’explosion, je suis allé à la morgue et j’ai appris qu’il était mort », lâche-t-il.

Douala, la capitale économique située dans le sud du pays n’est pas de reste. Ces six dernières années, d’autres d’incendies accidentels qui ont partiellement ou totalement détruit l’établissement.

Ce drame survient alors que le pays accueille la Coupe d’Afrique des Nations (CAN), la compétition-reine du football africain.

DT/AGP