Kévin Nkori Moubeyi, Gabonais de 26 ans, résident à Mouila la capitale provinciale de la Ngounié (Sud), a décidé depuis trois ans déjà de se lancer dans la culture du papayer pour être autonome et s’insérer dans le tissu social économique.
Technicien agronome formé au Centre d’introduction d’adaptation et de multiplication des matériaux végétatifs à l’Université des sciences et techniques de Masuku (USTM) de Franceville, la capitale provinciale du Haut-Ogooué (Sud-est), Kévin Nkori Moubeyi n’est pas un homme de bureau. Il estime que sa place est sous le soleil, en salopette avec le matériel de travail en train de se salir les mains pour se nourrir et alimenter le plus grand nombre de personnes. C’est pour lui une occasion de créer une activité génératrice de revenus (AGR) pouvant inciter d’autres compatriotes.
Il s’est lancé dans la culture de la papaye, après avoir constaté que dans la commune de Mouila peu de personne s’intéresse à sa consommation. Alors il s’est fixé un idéal de devenir le plus grand producteur de cet arbre exotique dans la localité et au-delà de la province.
«Tous les débuts sont difficiles, pour y parvenir il faut s’essayer sur le terrain en passant par les étapes de débroussaillage, labourage, planting des semences tout en respectant les règles agronomiques propres à sa culture», s’est expliqué l’agronome approché par l’AGP.
Dans son élan, le jeune agriculteur a commencé avec son premier maraîcher au bord du fleuve Ngounié, non loin d’une zone résidentielle, sur un hectare et demi et a donné de bons résultats. Mais le fleuve étant sorti de son lit avec la forte pluviométrie des mois de mars et avril 2021, les cultures ont pris un coup avec les inondations, perdant tout et l’obligeant à changer de site. Encouragé par ses gros clients, il souhaite associer quelques volontaires pour étendre le maraîcher et accroître la production.
Il existe plusieurs variétés de papayes, les simples, la papaye solo8, la Kamboudjoula (de taille petite émincée) en provenance de l’Afrique du Sud, du Mali et du Burkina Faso. «La particularité est qu’une fois plantée, elle donne des fruits consommables au bout de quelques mois», a-t-il relevé, précisant que «la platine du papayer est recommandée hors des milieux marécageux».
IPK/JPM
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