En visite de travail et d’amitié ce lundi 17 janvier à Libreville, le président de la Côte d’Ivoire, Alassane Dramane Ouattara a salué le renforcement des liens entre son pays et le Gabon. De même qu’il a regretté la mise sous embargo du Mali et de la Guinée Conakry par les chefs d’Etats de la Cédéao.
Le président gabonais Ali Bongo Ondimba a reçu ce lundi 17 janvier à Libreville son homologue ivoirien, Alassane Dramane Ouattara. Au cours de cette visite de travail, la première de l’année entre les deux personnalités, ces derniers ont passé en revue certaines questions d’intérêt commun.
« C’est un plaisir renouvelé pour moi de revoir mon frère, et d’avoir échangé avec lui sur des questions bilatérales. Je me réjouis d’ailleurs de voir que depuis près de dix ans, la coopération entre nos deux pays a été renforcée« , a déclaré le numéro un ivoirien.
Très actifs depuis 2014, les liens de coopération entre Libreville et Abidjan ont considérablement été matérialisés par la signature de plusieurs accords de coopération dans des domaines variés tels que la diplomatie, l’économie, l’éducation, la culture et le champ militaire. Sur le plan démographique, le nombre d’Ivoiriens vivants au Gabon est passé de 200 à plus de 5 000 personnes depuis cette période. Des hommes et des femmes qui exercent dans différents domaines d’activités à travers le pays.
Outre le passage en revue du volume des échanges entre les deux pays, les deux parties ont également saisi la circonstance pour faire le point de la situation réelle qui prévaut en ce moment dans la sous-région de l’Afrique de l’Ouest. Notamment au sujet du Mali, qui a récemment été mis en isolement par les dirigeants de la sous-région. Réunis à Accra au Ghana le dimanche 9 janvier dernier, les chefs d’Etats et de gouvernements de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) ont en effet placé le Mali sous embargo. Aussi pour sanctionner le maintien de la junte au pouvoir, la communauté a-t-elle décidé de fermer les frontières avec le Mali au sein de son espace. En plus de suspendre les échanges commerciaux autres que les produits de première nécessité. Une situation dommageable pour les populations, que voudrait rapidement voir solutionner le président ivoirien : »nous sommes très malheureux d’avoir à imposer des sanctions. Nous avons tout fait pour que les autorités militaires du Mali organisent des élections dans des délais convenables. Mon souhait, c’est que toutes ses sanctions soient rapidement levées. Sauf qu’il faut un chronogramme crédible pour que les élections soient faites dans un délai rapproché. Il est inacceptable qu’un régime militaire reste en place pendant un quinquennat« , a confié Alassane Dramane Ouattara.
Engagés tous les deux dans la lutte contre les menaces multiformes de la crise sanitaire de la Covid-19, Alassane Dramane Outtara et Ali Bongo Ondimba ont naturellement mis la circonstance à contribution pour échanger sur le niveau d’efficacité de leur engagement dans la riposte contre cette pandémie.
Désiré MENZOUGHE
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