Organisé par l’Agence nationale des parcs nationaux (ANPN), un atelier de renforcement de capacités des parlementaires et élus locaux gabonais sur la gestion et la valorisation des stocks des carbones forestiers s’est tenu mardi 21 décembre 2021 à l’arboretum Raponda Walker, au nord de Libreville.
Des députés, sénateurs et élus locaux de Libreville, Akanda et Owendo, ainsi que des membres du Conseil économique, social et environnemental, ont pris part à cet atelier qui visait à renforcer leurs connaissances sur les questions liées à la gestion et la valorisation des stocks de carbone forestier. Cet atelier organisé par l’ANPN s’inscrit dans le Projet fonds de partenariats pour le carbone forestier, qui vise à développer une stratégie nationale de réduction des émissions du secteur forestier.
« Nous sommes un pays forestier qui est recouvert à 90% de forêt, nous sommes un puits de carbone, nous stockons beaucoup de carbone qui contribuent à l’équilibre de la nature, nous appartenons aux bassins du Congo-Ogooué, deuxième poumon de l’humanité qui compense des émissions des gaz à effets de serre qui proviennent des pays développés« , a rappelé le président de la commission Environnement à l’Assemblée nationale, Paul Biyoghe Mba. Soulignant qu’il est important que tous les secteurs aient plus d’informations sur cette question. Pour lui, ce séminaire sur le renforcement de capacité des parlementaires tombe à point nommé car le stockage du carbone forestier est une richesse, une ressource importante que les Gabonais doivent savoir calculer et gérer.
La gestion des écosystèmes doit participer pleinement au développement du Gabon, à la consolidation du PIB, à l’amélioration individuelle, a expliqué l’ancien Premier ministre, amoureux de la nature qui a créé en avril 2019 une fondation éponyme dédiée à la valorisation de mer et des espaces aquatiques maritimes (FOMER).
Le ministre des eaux, des forêts, de la mer, de l’environnement, chargé du plan climat et du plan d’affectation des terres, le Pr Lee White, a pris part aux échanges sur ce pan de la conservation qui préoccupe le gouvernement : « le Gabon est l’un des meilleurs élèves au monde sur la question de la gestion du carbone. Il absorbe plus de 100 millions de tonnes de CO² par an« , a déclaré le membre du gouvernement.
Alors que le Gabon n’émet que 35 mille tonnes de carbone, sur 140 mille, le Pr Lee White a annoncé en octobre dernier un mécanisme pour la vente du différentiel de plus de 100 mille tonnes de carbone chaque année, sous forme de crédit carbone aux entreprises.
Bon élève réputé en matière de lutte contre les changements climatiques, le Gabon qui a promulgué en septembre une loi entend monétiser sa séquestration de carbone en mettant sur le marché, dans les semaines à venir, 5 milliards de dollars de cette unité. Soit près de 3 mille milliards de francs CFA.
BBCL
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