Les enseignants membres du Sena et la Conasysed se sont donnés rendez-vous pour un sit-in au ministère de l’Education nationale ce mardi 21 décembre 2021, pour revendiquer la libération des bons de caisse retenus par la tutelle. Un rendez-vous qui s’est déroulé sous haute surveillance policière.
Cette détention des bons de caisse est due au mouvement de grève lancé depuis le 27 septembre dernier. Les enseignants grévistes de la coalition Sena/Conasysed s’indignent contre la séquestration de leurs salaires, à la suite de cette grève qu’ils estiment dans leur droit. « C’est la troisième fois que nous arrivons ici pour réclamer nos bons de caisse. Lors de la dernière rencontre, nous avons écouté nos frères des forces de sécurité qui nous ont parlé avec beaucoup de courtoisie. Nous avons accepté de partir d’ici parce qu’on pensait que ceux qui ont la charge de notre ministère nous respectaient et qu’ils allaient faire un effort pour venir vers nous, pour savoir ce qui nous préoccupe. Sauf que nous avons constaté que ceux qui nous dirigent au ministère de l’Education nationale ne nous respectent pas. Parce qu’à aucun moment un responsable ne nous a interpelé pour savoir ce qui se passe. Ils savent qu’ils détiennent nos bons de caisse. Nous avons des familles, nous refusons de vivre la misère. Nous refusons qu’on nous précarise volontairement. Nous voulons rentrer en possession de nos bons de caisse », a déclaré le secrétaire général, Alain Mouangouadi.
Pour rappel, le ministère de l’Education nationale avait annoncé le 6 décembre via un communiqué de presse que « seuls les enseignants à leurs postes recevront leurs salaires. Les autres en fonction de leur position seront traités ainsi qu’il suit : les enseignants en grève, payement des allocations familiales et de la prime de logement. Les enseignants n’ayant pas regagné leurs postes d’affectation, suspension de solde. Les enseignants absents de leur poste depuis plus de 3 mois, lancement de la procédure de radiation« .
Les agents impactés affirment quant à eux que leur ministère de tutelle agit en violation de leurs droits fondamentaux. Ils attendent d’êtres reçus par le ministre Patrick Mouguiama-Doauda, disent-ils. Entre temps, la prochaine assemblée générale a été fixée au 8 janvier 2022.
Loriale KOMBA MANFOUMBY
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