L’étudiante gabonaise de 19 ans dont l’incarcération en octobre dernier, pour défaut de carte de séjour valide, avait suscité choc, consternation et manifestation au sein de la communauté gabonaise de différents pays à travers le monde, a été acquittée depuis le 6 décembre dernier, a appris ce samedi l’Agence gabonaise de presse.
La jeune Walvina Fransca Tonda Issoughi est enfin libre définitivement depuis le 6 décembre 2021. Le tribunal cantonal de Ben Arous à Tunis n’aura finalement retenu aucune charge contre l’étudiante gabonaise de 19 ans, dont l’incarcération en octobre dernier, pour défaut de carte de séjour valide avait provoqué des manifestations au sein de la communauté gabonaise du monde.
Une décision du tribunal rendue depuis le 6 décembre dernier, mais gardée secrète par la famille de la jeune apprenante, qui n’a pas souhaité rendre cette information publique.
Pour rappel, la jeune dame avait quitté Sfax (270 Km de Tunis, la capitale), sa ville d’étude, pour se rendre à Tunis le samedi 9 octobre 2021, dans l’optique d’aller se faire établir une carte consulaire, pour le renouvellement de son titre de séjour arrivé à expiration. Elle sera interpellée lors d’un contrôle de routine à Sousse, puis incarcérée dans une prison pour femme à Tunis. Recherchée, puis retrouvée 10 jours après son incarcération, elle bénéficiera d’une liberté provisoire le 19 octobre grâce aux efforts conjugués de l’ambassade du Gabon en Tunisie, l’Association des étudiants et stagiaires gabonais en Tunisie (AESGT), sa famille et ses concitoyens.
Toutefois, la jeune apprenante attendait son procès prévu se tenir le 25 octobre 2021. Lequel avait finalement été renvoyé au 6 décembre.
Dans l’interview que notre rédaction avait réalisée avec un des avocats de Walvina Fransca Tonda Issoughi au sujet du verdict auquel on devrait s’attendre à l’issue du procès, Me Yacine Labib avait déclaré que « la loi prévoit trois hypothèses. Soit une peine d’emprisonnement allant jusqu’à un an, soit une amende symbolique à la hauteur de l’infraction commise, ou alors un non-lieu. Sans vouloir me prononcer sur le verdict, je pense qu’au pire, il faudra s’attendre à une amende pour séjour non conforme à la réglementation des étrangers, ou alors un non-lieu, vu les circonstances de son arrestation et sa mise en détention pendant au moins 10 jours. Le juge sera surement d’avis qu’elle a déjà largement payé pour une infraction mineure ». L’avocat avait eu raison. Le tribunal a tranché en faveur d’un non-lieu.
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