Le commandant de brigade de gendarmerie de Ntoum, adjudant chef Kankina Pytty, et deux autres gendarmes séjournent depuis mercredi 1er décembre dernier à la prison centrale de Libreville, pour des faits de vol présumé.
Les trois représentants des forces de l’ordre sont soupçonnés d’avoir dérobé un coffre-fort contenant la somme de 4 millions francs CFA dans une station service à Owendo, au sud-est de Libreville. Présentés devant le procureur de la République près du tribunal de première instance de Libreville, ils ont été placés sous mandat de dépôt.
À Ntoum, les collaborateurs du commandant de brigade incriminé n’en reviennent toujours pas. Joint au téléphone par la rédaction de l’AGP, l’un d’eux a préféré ne pas commenter les faits, encore moins se prononcer sur sa manière de diriger. « Je ne sais quoi vous dire« , a réagi le gendarme, sans doute tenu par le secret de l’information.
Selon certaines indiscrétions, le ministre de la Défense nationale aurait tapé du point sur la table pour que la loi s’applique après l’infraction commise par ces hommes censés faire respecter la loi. Une réaction qui vient rappeler que tous les êtres humains sont égaux en droit et en dignité et que nul n’est censé ignorer la loi.
Pourtant, dans plusieurs de ses discours, le président de la République Ali Bongo Ondimba, en tant que chef suprême des armées, insiste très souvent sur l’efficacité et le travail bien fait des gens d’armes, mais surtout sur une armée en or qui montre l’exemple. Si leur culpabilité était établie, les trois gendarmes risquent gros, car le code de procédure pénale prévoit des sanctions encore plus fortes en parlant de la qualité d’auteur.
Wan
Commentaires