Le président de ce parti politique, Guy Nzouba Ndama, l’a réaffirmé le samedi 27 novembre écoulé dans son allocution de clôture de la rentrée politique de cette formation politique d’opposition qui a eu lieu à Bitam du 26 au 27 novembre.
Reportée l’année écoulée en raison de la pandémie du Covid-19, la rentrée politique du parti «Les Démocrates» a finalement eu lieu et la fête fût belle assurément d’autant que près de 8000 délégués en provenance de sept provinces du Gabon, à l’exception des provinces du Moyen-Ogooué et de l’Ogooué-Maritime, ont répondu présents à l’appel. Ainsi, deux jours durant, ces délégués en ont rajouté à l’effervescence habituelle du chef-lieu du département du Ntem (Bitam), particulièrement les week-ends.
C’est donc dans une ambiance torride, nourrie par les applaudissements, les hourras et les cris, que Guy Nzouba Ndama prendra la parole pour clôturer la rentrée politique de son parti à Bitam, en fin d’après-midi.
La matinée ayant été consacrée aux travaux en atelier, dirigés par Christelle Koyo, Vice-présidente représentant l’opposition au Centre gabonais des élections (CGE).
Ledit atelier avait pour objectif d’édifier les participants sur «le rôle des partis dans le processus électoral», «les organes intervenants dans le processus électoral».
Pour sa part, le président Guy Nzouba Ndama a, dans son allocution circonstancielle, réaffirmé la détermination de son parti à poursuivre le combat pour l’alternance politique au sommet de l’État. Combat en faveur duquel son parti s’est engagé depuis sa création en 2017.
«Notre projet est l’aspiration à l’alternance et à l’avènement d’un Gabon nouveau, susceptible d’unir ses fils et ses filles dans la fraternité, la prospérité partagée, la dignité et la fierté retrouvée d’être gabonais, de servir le »Gabon-D’abord (…). Nous avons clairement assumé ce projet dès le départ, tout en indiquant que notre vocation ne serait pas celle de bâtir une carrière dans l’opposition (…). Notre but, celui de tout parti politique ambitieux reste et demeurera avant tout de conquérir le pouvoir et de l’exercer effectivement», a clamé le président des Démocrates, Guy-Nzouba Ndama. Non sans avoir, dès l’entame de son propos, demandé une minute de silence en mémoire des membres de ses familles politique et biologique emportés par le coronavirus.
L’ancien Président de l’Assemblée nationale a rendu un hommage élogieux à l’ancien Premier ministre, Casimir Oye Mba récemment décédé, qu’il a présenté comme l’un des Premiers ministres les plus talentueux et les compétents que le Gabon ait connu, «l’un des dignes fils de ce pays (…) doté d’un sens élevé de l’intérêt supérieur de la nation».
Fustigeant ce qu’il a qualifié de théâtre de mauvais goût que le gouvernement, a-t-il dit, n’a de cesse de servir au peuple gabonais, Guy Nzouba Ndama a appelé ses pairs de l’opposition à mieux s’organiser, à préparer leur destin, à dépenser leur énergie en travaillant à des propositions pour une offre politique alternative.
«Nous sommes dans un contexte où l’opposition n’est pas considérée comme un interlocuteur, mais surtout dans un contexte où un certain entourage du chef de l’État travaillerait presque à lui vendre le rêve d’un retour à l’époque du parti unique et l’illusion fantasmagorique d’un règne sans fin», s’est insurgé M. Nzouba Ndama, pour qui l’actuel gouvernement est «volontairement aveugle et sourd».
Au sujet de la pandémie de la Covid-19 qui sévit au Gabon, le président Nzouba Ndama a relevé que depuis 2020 le pays est soumis à des mesures assez sévères qui limitent la liberté des populations et détruisent, selon lui, le tissu économique national, sans les mesures d’accompagnement annoncées au début de la pandémie.
«Que sont devenus les fonds promis par le président de la République et les donateurs privés ? Pourquoi le gouvernement ne fait-t-il pas un bilan clair de l’utilisation de ces importantes sommes d’argent? Pourquoi le rapport de la mission parlementaire commis à cet effet n’est-il pas rendu public», s’est interrogé le président du parti «Les Démocrates» se demandant sur la durée de ce qu’il a appelé «l’emprisonnement» des populations.
Pour lui, plutôt que de se poser les bonnes questions, «ce gouvernement et peu conscient, s’est encore permis d’ajouter, lors du conseil des ministres du 27 octobre écoulé, un catalogue de mesures plus contraignantes», a-t-il fustigé, faisant allusion au test PCR payant à compter du 15 décembre prochain.
Guy-Nzouba Ndama s’est également interrogé sur les raisons de l’augmentation, selon lui, »vertigineuse » des prix des produits de première nécessité. Il a dans la foulée condamné, sans ambiguïté, les propos tenus par le président du parti «Le Rassemblement des Gaulois», Max Anicet Koumba.
«Il n’y a pas de Gaulois au Gabon, ce monsieur ne travaille donc pas pour les Gabonais, mais pour les Gaulois», a-t-il ironisé, conseillant à M. Koumba de se présenter à un prêtre exorciste pour la délivrance de son âme en perdition.
Avant de clore son propos, M. Nzouba Ndama, remerciant les Bitamois pour l’accueil chaleureux, n’a pas manqué d’égrener les difficultés auxquelles sont confrontés les Gabonais, à savoir l’absence de route, la suppression des bourses scolaires, la non régularisation des situations administratives des fonctionnaires, le chômage des jeunes, etc.
EMM/FSS
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