Réuni ce samedi 27 novembre, le bureau directeur du syndicat des pharmaciens du Gabon (SYPHARGA) a rappelé aux structures qui dispensent des médicaments, la nécessité d’avoir recours à un pharmacien. Mais aussi, celle d’utiliser les médicaments à des fins appropriés, afin de maintenir leurs quota d’importations.
Mettant à profit la révision de la liste limitative des médicaments disponibles dans les dépôts pharmaceutiques, les membres du bureau du syndicat des pharmaciens du Gabon (SYPHARGA) ont animé un point de presse ce samedi 27 novembre à Libreville.
Au cours de cette rencontre qui avait un caractère pédagogique, la présidente syndicale, Dr. Itou-Y-Maganga Sandrine et ses confrères ont saisi la circonstance pour mettre à nouveau en lumière l’importance et le rôle d’un pharmacien au sein d’une structure médicale.
«Au-delà du travail que fait le syndicat sur la révision de la liste des médicaments disponibles dans les dépôts, nous voulions rappeler le professionnalisme du pharmacien. Mais aussi la nécessité d’avoir recours à lui, pour protéger la santé des populations. Ce d’autant plus que ce dernier connaît le médicament, son circuit dans l’organisme, et même le niveau avéré ou pas de sa toxicité», a-t-elle fait savoir.
Revenant également sur la formation du corps, comme pour tordre le cou aux préjugés, la représentante des pharmaciens a insisté sur le temps d’étude qui se fait en six années à partir d’un bac scientifique. Cette formation est sanctionnée par un doctorat d’Etat en pharmacie, diplôme obligatoire pour être titulaire ou employé dans une officine publique ou privée.
D’où son plaidoyer auprès des autorités sanitaires du Gabon, et des autres partenaires, sur la nécessité de faire respecter la loi en la matière. En mettant en exergue notamment les activités des structures sanitaires, telles que les dépôts pharmaceutiques sous la supervision d’un pharmacien diplômé. Ce, afin d’encourager une utilisation appropriée des médicaments, et parvenir au succès thérapeutique des patients.
Du point de vue légal, la loi prévoit l’ouverture d’un dépôt uniquement dans une zone ne disposant pas de pharmacie, tout en restreignant sa liste de produits mis à la vente. Sans doute, du fait que leurs gérants n’ont pas toujours été des professionnels du médicament.
Condamnant les usages souvent détournés, ou inappropriés de nombreux produits pharmaceutiques comme certains anesthésiques, ou des analgésiques opioïdes, le porte-étendard du SYPHARGA a tiré la sonnette d’alarme. Ce, d’autant qu’en cas de dépassement du quota d’exportations d’un nombre de médicaments spécifiques, la chaîne de ravitaillement pourrait en pâtir.
C’est d’ailleurs une des raisons pour lesquelles les dépositaires ne pourront pas avoir accès à tous les produits. Les structures qui dispensent des médicaments sont donc invitées à une utilisation appropriée du médicament, pour garantir un approvisionnement régulier de toutes les catégories de traitements.
Outre l’ordre national, qui a entre autres pour mission de vérifier l’authenticité des diplômes, et de veiller au respect rigoureux des normes qui régissent la profession, les pharmaciens du Gabon disposent tout aussi d’un syndicat qui veille sur leurs intérêts.
Désiré MENZOUGHE
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