C’est à l’occasion de la Journée mondiale des violences faites aux femmes célébrée ce jeudi 25 novembre 2021 que des ONG ivoiriennes ont indiqué que 2 mille cas de violences faites aux femmes ont été enregistrés ces deux dernières années dans la seule ville d’Abidjan. Le confinement est à l’origine de ces violences domestiques.
Selon le rapport de l’ONG ivoirienne Citoyennes pour la promotion et la défense des enfants, femmes et minorité (CPDEFM), citée par RFI, la pandémie de Covid-19 a fortement contribué à une hausse des violences domestiques et sexuelles. En effet, 30% des cas ont été signalés dans six communes d’Abidjan.
Mais, la pandémie est loin d’être la principale cause de cette situation, comme l’explique Désirée Denéo, secrétaire générale de la Lgue ivoirienne des droits des femmes : « la crise sanitaire n’est pas la cause de ces oppressions sexistes. Ça peut être une femme qui habite à Cocody, un quartier huppé d’Abidjan, ou une femme qui habite dans un village, à 600k km d’Abidjan, les violences sont partout. On n’en parle pas forcement », a-t-elle indiqué. Rappelant que ces violences sont banalisées et souvent passées sous le prétexte de la tradition, de la religion.
Fondée en 2019, la Ligue accompagne aujourd’hui 500 femmes victimes de violences, la moitié ayant subi un viol. Et d’après l’enquête de l’ONG partenaire CPDEFM, plus de 400 abidjanaises sont mortes sous les coups de leurs conjoints en 2020. Et il n’existe aucun véritable centre pour accueillir les victimes en sécurité. La ligue lance une tournée nationale d’actions et de sensibilisation sur les violences faites aux femmes.
RNA
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