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UOB : Des états généraux pour évaluer le chemin parcouru

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Photo d'ensemble des officiels et participants à l'ouverture des travaux.

Inscris dans la lignée de la commémoration prochaine des 50 ans d’existence de l’Université Omar Bongo du 17 au 24 décembre 2021, les «états généraux» de l’UOB se sont ouverts le mardi 23 novembre écoulé à Libreville, avec un jour d’avance sur le calendrier initial annoncé jeudi dernier.

Moments propices pour évaluer sans complaisance le chemin parcouru par la plus vieille université publique gabonaise et envisager son devenir. Les autorités rectorales, la communauté universitaire, et l’ensemble du personnel, sont impliqués pour mener à bien une flexion profonde sur les maux qui minent le bon fonctionnement de ce «temple du savoir».

L’initiative de la tenue de ces premiers «états généraux de l’UOB», qui émane d’un des partenaires de l’Université, en l’occurrence le SNEC (Syndicat National des Enseignants et Chercheurs), réjouit le Président du comité scientifique des assises, Pr Guy-Serge Bignoumba, qui a donné un aperçu du travail dans chaque commission ou atelier : «C’est une rencontre extrêmement importante, une rencontre exclusive parce qu’elle met côte à côte des Enseignants-Chercheurs, les Personnels administratifs et Atos, les Etudiants pour ensemble faire l’état des lieux du fonctionnement de l’Université Omar Bongo. Pour voir ensemble quels sont les problèmes auxquels est confronté l’Université Omar Bongo dans son fonctionnement, dans sa gouvernance de façon générale, de façon à ce que l’ensemble de ces acteurs qui sont au plus près des problèmes de l’Université puissent formuler des recommandations qui, par la suite, seront adressées à qui de droit. Que ce soient les responsables de l’Université pour les problèmes qui relèvent de la compétence des autorités internes ou pour d’autres autorités s’ils s’avéraient que certaines solutions sont de leurs compétences».

Pr Guy-Serge Bignoumba, Président du comité scientifique des assises.

Pour organiser le travail qui s’étale sur une semaine, cinq commissions ou ateliers, composés de dix (10) membres par atelier, sont à pieds d’œuvre depuis l’ouverture des travaux. Ce sont les ateliers de réflexion relatifs à : «la Gouvernance; la Pédagogie, la Recherche et l’Académie; les Equipements et les Infrastructures; l’Ethique en milieu universitaire; la Carrière».

L’apport des personnes ressources extérieures à l’Université sera sollicitée tout au long des travaux afin de mieux cerner les problématiques qui ne sont pas du ressort de l’Université, mais impliquent d’autres administrations ou institutions de la République.

Deux présidents de commissions nous ont édifié sur quoi sera menée la réflexion dans leurs ateliers respectifs. La première commission étant celle consacrée à la «Gouvernance Universitaire», dirigée par Pr Steeve Renombo qui relève : «qu’une Institution fonctionne à partir d’un certain nombre de politiques publiques, un certain nombre de textes qui permettent d’encadrer son fonctionnement et son organisation. Donc quand nous parlons de gouvernance, c’est une gouvernance qui se décline en fonction de plusieurs domaines. Il y a par exemple une gouvernance financière. Quelles sont dans les politiques financières de l’Université les éléments bloquants? Nous avons par exemple la question de la possibilité, comme d’autres institutions, d’avoir ce qu’on appelle un compte dans une banque commerciale. Parce que, à l’heure où on nous demande de professionnaliser l’Université, de développer les partenariats publics-privés, il arrive que nous trouvions des partenaires, mais que les fonds qu’ils veulent mettre à notre disposition ne puissent pas être reçus par le compte de l’Agence comptable de l’Université qui est sensée recevoir de l’argent public. Ce sont des éléments bloquants, l’Université ne peut pas fonctionner de ce point de vue», a-t-il dit.

Pr. Steeve Renombo, Président de l’atelier « Gouvernance universitaire ».

Selon de le Président de cette commission, plusieurs écueils de ce type, y compris dans le management au quotidien de l’Université, sont à noter. « L’Université est une Institution qui, de plus en plus, devait aussi fonctionner comme une entreprise. Nous allons réfléchir à la nécessité de la gouvernance universitaire, d’avoir une cellule de management qui soit aussi susceptible de régler ce type de questions. La gouvernance c’est aussi en termes de communication, entre autres, nous avons remarqué que l’Université communique mal ou pas du tout. Disons que la communication universitaire n’est pas institutionnellement organisée. Il faut donc une Direction de la communication pour porter la voix de l’Université pour dire ce qui s’y fait. Cette politique de communication passe par la réhabilitation de ‘’Radio Campus’’, un organe important en milieu universitaire», a-t-il expliqué.

Pr. Jean Sylvain Ndo Ndong, Président atelier « Éthique ».

Pour la commission «éthique», dirigée par Pr Jean Sylvain Ndo Ndong, la réflexion sera portée autour de l’application à tous les niveaux de cette notion au sein de l’Université Omar Bongo. Car, aux dires cet enseignant «le problème que doit traiter cette commission éthique, ce que nous observons que la plupart de nos collègues, pas seulement, les étudiants aussi et le personnel Atos, ont des comportements répréhensibles et nous avons souvent du mal à les sanctionner. C’est pour cela que cette commission a été mise sur pieds pour essayer de dégager deux points : – le premier c’est essayer d’examiner les conditions de vulgarisation et d’appropriation des chartes adoptées par l’UOB. Parce qu’ils existent des chartes depuis au moins deux (2) ans, trois (3) chartes. Une charte qui concerne les Enseignants du supérieur, une charte qui concerne les Etudiants et une charte qui concerne le Personnel administratif et technique. Mais souvent, ni les Enseignants, ni les Etudiants, ni le Personnel Atos ne connaissent ces textes-là. C’est pour cela que nous voulons commencer par-là […] examiner comment on peut tout à fait vulgariser, s’approprier ces textes-là […] – Le deuxième axe de réflexion de notre atelier, c’est voir quelles sont les sanctions idoines en cas de violations des règles d’éthique. Les sanctions sont généralement contenues dans les textes, nous avons de très bons textes, la difficulté c’est l’application de ces sanctions. Nous sommes en train de réfléchir pour donner la capacité à nos responsables et de les protéger lorsqu’ils doivent prendre les sanctions», a-t-il fait savoir.

Jean OSSIE OTOUNGA

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