Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a prononcé un discours ce jour, à l’occasion de la Journée internationale des droits de l’enfant célébrée cette année sous le thème : « Le droit de participation des enfants ». Elle a souligné que soit intégrée dans nos comportements quotidiens, dans nos politiques publiques et dans nos actions sociales la nécessité impérative de construire un monde où les enfants doivent se sentir en sécurité.
À l’instar des Etats membres des Nations-unies, le Gabon célèbre ce samedi 20 novembre 2021, la Journée internationale des droits de l’enfant. L’enfant privé de parole étant privé de droits, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux, Erlyne Antonela Ndembet-Damas, a informé à cet effet dans son discours qu' »on donnera notamment à l’enfant la possibilité d’être entendu dans toute procédure judiciaire ou administrative l’intéressant, soit directement, soit par l’intermédiaire d’un organisme approprié, de façon compatible avec les règles de procédures de la législation nationale« .
La ministre a poursuivi son discours en insistant sur ce droit de participation reconnu aux enfants. « Cela signifie qu’ils ont le droit de s’exprimer, de parler, de donner leurs avis, d’être écoutés et entendus, d’être pris en compte et d’être insérés dans les processus d’implémentation des politiques publiques pouvant avoir un impact sur leurs vies et leur avenir« .
Cette allocution du membre du gouvernement s’inscrivait dans le droit fil de la vision du chef de l’Etat Ali Bongo Ondimba, qui place au centre de ses préoccupations l’amélioration des conditions de vie et de scolarisation de la jeunesse, car les enfants représentent l’avenir. « La célébration de cette Journée est donc pour nous l’occasion de prendre conscience qu’il nous faut travailler à construire un pays dans lequel les enfants jouissent de leurs droits et ont les moyens de développer pleinement leur potentiel et qui reconnaisse leurs capacités d’action et de réaction à l’adversité, ainsi que leur qualité d’agents du changement. Car dans un pays en pleine mutation comme le nôtre, l’imagination créative, les idéaux et l’énergie des jeunes et des enfants sont des éléments indispensables à notre développement permanent« , a -t-elle rappelé.
Dans ce sens, le gouvernement a pris des mesures fortes pour améliorer cette situation. « C’est sans doute pour tenir compte de ces impératifs et pour matérialiser ses engagements internationaux en la matière que notre pays a toujours œuvré au renforcement de la participation des enfants en mettant en place un ensemble d’institutions chargées de veiller au respect de leurs droits et libertés. Parmi ces institutions, on peut notamment citer le parlement des jeunes, le Conseil national de la jeunesse, les coopératives, les clubs et associations des jeunes dans les établissements scolaires« , a-t-elle fait savoir.
Sur le plan juridique, elle a précisé que « la prise en compte de la nécessité de garantir le respect des droits de l’enfant nous a conduit à la mise en place de juridictions des mineurs dont l’intérêt essentiel est d’adapter le traitement des affaires mettant en cause les enfants à leur vulnérabilité et à leur degré de maturité« .
En effet, il s’agit des êtres les plus vulnérables de la société, dont les besoins sont les plus pressants. C’est pourquoi l’autorité ministérielle a invité les adultes, et surtout les responsables institutionnels à écouter les enfants et à apporter aux problèmes qu’ils rencontrent des solutions qui tiennent compte de leurs besoins raisonnables exprimés et qui leur permettent de se forger une opinion critique et de participer activement au développement de leur être.
Toutefois, elle a rappelé que cette journée marque également le premier anniversaire de la mise en place du numéro vert «1412» destiné à la lutte contre les violences faites aux enfants sur toute l’étendue du territoire national. « Cet outil d’alerte et de prise en charge des enfants victimes ou témoins de violences multiformes a connu, au cours de cette première année, un fonctionnement satisfaisant quoique non encore optimal », a-t-elle déclaré. Non sans féliciter les différents acteurs du système national de protection de l’enfant et remerciant les partenaires du système des Nations Unies, notamment l’Organisation des Nations-unies pour l’enfance (Unicef). Aussi, a-t-elle exprimé la nécessité de faire usage de ce numéro vert, et surtout d’en faire un bon usage. Tout en déplorant l’incivisme de certains compatriotes qui se sont illustrés par des appels inutiles, saturant ainsi les opérateurs téléphoniques.
Pour cette édition 2021, les manifestations se tiendront le mercredi 24 novembre prochain à Libreville. Un forum de la jeunesse est prévu, 30 enfants issus des 9 provinces du pays vont échanger leurs opinions et s’exprimer librement sur la mise en œuvre et l’effectivité de certains droits qui leurs sont reconnus. Le résultat de leurs échanges et de leurs réflexions fera l’objet d’un mémorandum qui sera remis au gouvernement et servira de boussole pour l’élaboration et l’implémentation de politiques publiques en leur faveur.
Chancelle BIKET ONANGA
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