Le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Chargé des Droits de l’Homme, Erlyne Antonela Ndembet Damas, a ouvert mercredi à Libreville les travaux de l’atelier sous-régional pour le renforcement et l’établissement des Institutions nationales des Droits de l’Homme (INDH), en présence de Mme Savina Ammassari, Coordinatrice Résidente du Système des Nations Unies au Gabon.
En vue de l’enracinement d’une culture des Droits de l’Homme au Gabon, le ministre de la Justice, Garde des Sceaux et Chargé des Droits de l’homme, a procédé le mercredi 10 novembre écoulé à l’ouverture des travaux de trois ateliers de renforcement des capacités en matière de droits de l’homme, organisés par le Centre des Nations Unies pour les Droits de l’Homme et la Démocratie en Afrique Centrale, à savoir : l’atelier sous-régional pour le renforcement et l’établissement des Institutions Nationales des Droits de l’Homme (INDH) conformément aux standards internationaux, l’atelier de formation des formateurs des magistrats et avocats en droits de l’Homme, et l’atelier sur l’approche du reportage basé sur les droits de l’Homme et l’intégration de la protection dans le journalisme.
Au cours de cette cérémonie, trois allocutions de circonstances ont été prononcées respectivement par Maître Homa Moussavou Bertrand, Président de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH), Madame la Coordinatrice résidente du Système des Nations Unies au Gabon et Madame le Garde des Sceaux.
Dans son mot de bienvenue, Maître Homa Moussavou a tenu à souligner l’importance que revêt l’organisation de ces ateliers car, a-t-il indiqué, l’appropriation des thématiques choisies permettra de rendre plus efficaces et plus indépendants les institutions et les acteurs intervenants dans le domaine des droits de l’Homme dans l’ensemble des pays de la sous-région.
Prenant la parole à son tour, Mme Savina Ammassari, après avoir remercié le Gouvernement gabonais pour avoir bien voulu abriter ces différentes activités des mécanismes des droits de l’Homme des Nations Unies, a tenu également à rappeler l’importance du renforcement des capacités pour une meilleure garantie et une meilleure protection des droits de l’Homme.
Enfin, le ministre de la Justice, dans son allocution d’ouverture a tenu tout d’abord a remercié, au nom du Gouvernement de la République, les participants et particulièrement les organes du système des Nations Unies pour leur appui constant en faveur de l’enracinement des droits de l’Homme dans la sous-région et particulièrement au Gabon, sans oublier les organisations de la société civile dont l’implication est, selon elle, la manifestation de leur attachement à la dignité humaine. Elle a également tenu à souhaiter la bienvenue à l’ensemble des représentants de gouvernements et des participants en provenance des pays de la sous-région.
Par la suite, après avoir souligné la nécessité pour les Etats de la sous-région de renforcer leurs commissions nationales des droits de l’homme conformément aux principes de Paris prévus en annexe de la résolution de l’Assemblée Générale des Nations Unies 48/134 sur les «Institutions Nationales pour la promotion et la protection des droits de l’Homme», Erlyne Antonela Ndembet-Damas a mis en perspective l’importance des trois ateliers.
Ainsi, en ce qui concerne l’atelier sous régional prévu pour se tenir du 10 au 12 novembre, elle a indiqué que son objectif essentiel est de sensibiliser les gouvernements et l’ensemble des acteurs intervenants dans le domaine des droits de l’Homme sur la nécessité de renforcer l’efficacité des Commissions Nationales des Droits de l’Homme, conformément aux standards internationaux.
Quant à l’atelier de formation des formateurs des magistrats et avocats en droits de l’Homme qui se tiendra du 15 au 17 novembre, il permettra aux participants de disposer d’outils et de connaissances nécessaires à l’accomplissement de leurs missions en matière de garantie des droits de l’homme en étant édifiés sur des thématiques telles que le système international et régional des droits de l’Homme, l’application des instruments internationaux, la portée du droit à un procès équitable, les mesures privatives de liberté, la protection des victimes et des témoins des violations des droits de l’Homme, la réparation des violations des droits de l’Homme, etc.
Enfin, l’atelier sur l’approche du reportage basé sur les droits de l’Homme et l’intégration de la protection dans le journalisme sera l’occasion pour les représentants des médias publics et privés d’être édifiés sur les notions fondamentales des droits de l’Homme, le rôle essentiel des médias dans la mise en avant des questions relatives aux droits de l’Homme et sur l’importance de la couverture de l’actualité par une approche fondée sur les droits de l’Homme.
Avant de clore son propos et déclarer officiellement ouvert les travaux des trois ateliers, le Garde des Sceaux a tenu à souligner que l’organisation de ces activités à Libreville s’inscrit pleinement dans la droite ligne de la politique menée par le Gouvernement de la République en matière de garantie et de préservation des droits de l’Homme, conformément aux recommandations du président gabonais, Ali Bongo Ondimba, pour qui le respect des engagements internationaux du Gabon dans ce domaine constitue un impératif catégorique.
Notons qu’outre le Gabon, la RDC, le Congo Brazzaville, le Cameroun, le Tchad, la Guinée-Equatoriale et Sao Tomé et Principe sont au nombre des pays dont les Présidents des Institutions nationales des Droits de l’Homme et experts participent aux travaux de l’atelier sous-régional.
FSS (sur les notes du ministère de la Justice)
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