En dépit des excuses présentées la veille, Max Anicet Koumba a finalement été esté en justice ce mardi matin par un regroupement de cadres Fang pour ses propos anti-républicains tenus la semaine passée à l’encontre de cette communauté. Des propos à caractère tribal qui avaient suscité une indignation unanime des forces vives de la nation.
C’est un nouveau rebondissement que va connaître l’affaire Max Anicet Koumba. Le président du parti politique Les Gaulois, auteur d’une sortie tribaliste à l’endroit de la communauté Fang, va finalement passer à la barre le 25 novembre prochain, à la suite de la plainte déposée contre lui par un collectif de cadres Fang pour « outrage et atteinte à l’honorabilité de (leur) communauté ».
A la tête de ce regroupement qui a porté plainte au tribunal de Libreville, Paskhal Nkoulou, président du Bloc démocratique populaire (BDP) et membre de la société civile, Jonathan Ntoutoume Ngome, ancien ministre et membre du parti démocratique gabonais (PDG) au pouvoir, ou encore Charles Minko.
Pour le premier cité, la sortie anti-républicaine de M. Koumba mérite une réponse citoyenne comme celle qu’ils sont en train de mener : « Les propos tenus par M. Max Anicet Koumba heurtent la République, heurtent la communauté Fang. Nous avons voulu qu’il y ait une réponse citoyenne à cette situation, pour que toute initiative visant à exploiter ces propos sur le plan de l’instrumentalisation politique fassent échec« .
M. Ntoutoume Ngome a quant à lui expliqué que les propos de Max Anicet Koumba sont « un dérapage de trop » envers la communauté Fang. Avant de relever qu’il y a « vice de forme » dans les excuses qu’il a présentées hier soir à la télévision nationale.
« Je pense que la seule excuse de Max Anicet Koumba ne respecte pas le parallélisme de forme. Notre compatriote a offensé la communauté Fang, et non tous les Gabonais. Ses excuses auraient donc dû être adressées d’abord à la communauté Fang avant de s’adresser à tous les Gabonais. Mais durant toute sa déclaration hier soir à la télévision, à aucun moment il n’a prononcé le mot Fang, ni Panhouin. Il ne s’est donc pas adressé à la communauté qu’il a offensée. Il a plutôt présenté des excuses à la nation tel qu’exigé par le ministre de l’Intérieur. Or, nous pensons que c’est une fois de plus nous manquer de respect, et de ce point de vue, nous avons estimé qu’il fallait ester en justice afin qu’il comprenne que le silence qui a été le nôtre depuis que nous subissons ce type de harcèlement ne peut pas continuer ainsi« .
« Nous attendons simplement du tribunal qu’il fasse le travail qui lui est assigné. C’est-à-dire lire la loi. Rien que la loi« , a ajouté à leur suite Ghislain Ngui Nze.
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