Le ministère de l’Intérieur a annoncé samedi la suspension des activités du parti politique «Rassemblement des Gaulois», tout en exigeant les excuses publiques de son président Max Anicet Koumba, pour avoir tenu des propos «antirépublicains» envers la communauté «Fang» le jeudi 28 octobre dernier lors de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie (CND).
Au cours de la session qui se tient au Conseil national de la démocratie, le président Rassemblement des Gaulois, Max Anicet Koumba a affirmé, dans une prise de parole, que les «Pahouins» (Fang) sont une entrave dans le processus du développement du pays. Ces propos largement relayés via les réseaux sociaux, ont suscité un tollé de réactions de désapprobation.
Et dans sa mission régalienne de préserver l’ordre public, le gouvernement, par l’entremise du ministère de l’Intérieur, tout en condamnant ces propos, a décidé de suspendre les activités de cette formation politique et exigé des excuses publiques à son président, sous réserves des poursuites judiciaires.
«Le jeudi 21 octobre 2021, lors d’une communication durant les travaux de la deuxième session ordinaire du Conseil national de la démocratie, le président du Rassemblement des Gaulois, Monsieur Max Anicet Koumba, a tenu des propos antirépublicains remettant en cause la cohésion nationale, les fondements de la démocratie, et le fonctionnement des partis politiques dans un Etat de droit. Des allégations ignobles que le gouvernement de la République condamne avec la plus grande énergie et exige, de l’intéressé, des excuses publiques sous réserves d’éventuelles poursuites judiciaires», a déclaré le ministre d’Etat à l’Intérieur, Lambert Noël Matha.
Avant d’ajouter que «Suite à ce qui précède, le Gouvernement de la République annonce la suspension, à compter de ce jour, et ce jusqu’à nouvel ordre de toute activité politique du Rassemblement des Gaulois sur toute l’étendue du territoire national».
Le membre du gouvernement a tenu à rappeler que : «le principe de liberté d’expression dans toute démocratie intègre le respect d’autrui dans sa dimension ethnique, culturelle, philosophique, politique, et religieuse, tel que nous le garantit la Constitution de la République».
«A toutes fins utiles, le gouvernement rappelle que la reconnaissance légale des partis politiques ne dispense ni leurs responsables, ni leurs adhérents ou même sympathisants, du respect des lois et règlements en vigueur en République Gabonaise», a-t-il conclu.
Stéphane NGUEMA
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