Le potentiel gazier du Gabon constituera pendant trois jours le centre d’intérêt des échanges entre différents acteurs, à l’occasion de la 1ère édition du sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique, ouvert ce mercredi 20 octobre à Libreville, par le ministre gabonais en charge de ce secteur, Vincent de Paul Massassa.
Organisé en partenariat avec l’organisme international IN-VR, sous le thème principal : «Révéler, valoriser, et exploiter le potentiel gazier du Gabon», le sommet sur le pétrole, le gaz et la transition énergétique va réunir du 20 au 22 octobre courant, les représentants de l’administration publique en charge des hydrocarbures, les acteurs du secteur privé nationaux et internationaux et les ONG environnementalistes, afin de débattre de cette thématique.
En présence de sa collègue en charge de la promotion des investissements, Carmen Ndaot et de la représentante résident de la Banque mondiale (BM), Alice Ouedraogo, le ministre du pétrole, du gaz et des mines, Vincent de Paul Massassa a indiqué que ce premier sommet « aura assurément un impact sur l’avenir pétrolier et gazier de notre pays en particulier, et de l’Afrique en général, car nombre de défis pointent à l’horizon« .
Il s’agit d’abord des défis de financement pour les activités d’exploration et d’exploitation. Ensuite les défis technologiques, au moment où nombre de pays exportateurs mondiaux se délaissent de la question de l’exploration et de l’exploitation des hydrocarbures, et donc de la disponibilité de pièces de rechange. Enfin, les défis d’expertise et de main d’œuvre qualifiée pour lesquelles la survie passe par une implication beaucoup plus large et soutenue et la prise en main par des nationaux dans tous secteurs d’activités qui concourent à faire fleurir l’industrie.
A ce sujet, le Gabon conte développer le « local content ». Autrement dit, le contenu local régi par une loi pétrolière votée par les députés en 2019 et renforcée par un décret présidentiel. Lesquels textes font état de l’obligation de réservation de certaines activités dans le domaine des hydrocarbures ou industriels aux sociétés gabonaises.
Ainsi, a réitéré le patron de ce département ministériel, l’objectif visé par la transition énergétique et la monétisation du gaz est de réduire l’indépendance du Gabon sur les importations de produits finis (tel que le gaz butane) et amorcer le basculement vers une énergie propre. Cela, dans le but de contribuer à la réduction des gaz à effet de serre et permettre au pays d’être en phase avec les accords internationaux dont il est signataire.
Pour sa part, Alice Ouedraogo a réaffirmé la volonté de la Banque mondialeà accompagner le Gabon dans sa stratégie gazière, notamment à travers une assistance technique. Pour rappel, la stratégie gazière du Gabon dont les travaux de la Task force ont été lancés en mars dernier, visent à atteindre les objectifs du Plan d’accélération de la transformation (PAT) à l’horizon 2023.
Herman Ulrich NGOULOU
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