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Les actions de la RSE de Canal+ et le piratage audiovisuel présentés au public

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Jean-Christophe Ramos, Directeur des Affaires Corporate Canal + International.

A l’initiative de sa filiale locale Canal+Gabon, l’opérateur de télévision payante par satellite Canal+ International vient de présenter ses actions de Responsabilités Sociétales en Entreprise (RSE) en Afrique et le piratage audiovisuel, lors d’une session d’information tenue le mercredi 13 octobre écoulé à son siège social à Libreville.

La session d’information, rehaussée par la sortie officielle du nouvel Ambassadeur de France au Gabon, Alexis Lamek, a débuté par un hommage rendu par Sana Sionné, Directrice générale de Canal+ Gabon, à travers une minute de silence observée en mémoire de deux membres de la grande famille de Canal+Gabon disparus récemment. A savoir Fred-Régis Onanga DG du Vocal centre et Marcel Mouloungui Yembit, le pionnier qui a fait venir Canal+, au Gabon et en Afrique il y a plus de (32) trente-deux-ans.

Face aux représentants institutionnels, et autres ministériels ainsi que la presse dans toutes ses composantes, les experts et/ou représentants de Canal+, venus de Paris. Notamment Jean-Christophe Ramos, Directeur des affaires corporate Afrique, ont pendant plus de deux-heures planché sur les principales actions de Responsabilités sociétales en entreprise (RSE) de Canal+ en Afrique, dans 25 pays, 15 filiales et 30 partenaires, plus de 5 millions d’abonnés et plus de 9500 emplois.

«Ces actions s’articulent autour de trois axes: le premier axe concerne la Formation, avec plus de 200 formations offertes dans divers domaines dans plus de 15 pays d’Afrique. Le deuxième axe s’inscrit dans le soutien aux couches les plus fragiles avec des aides aux jeunes orphelins, d’où le programme Canal+ Orphee qui touche plus de 25 pays. Enfin, le troisième axe met en lumière : 1 mois 1 cause. C’est un programme expérimenté pendant la pandémie de la Covid-19. Programme qui donne la parole à l’OMS et à l’Unicef pour diffuser les messages courts de sensibilisation, à travers les chaines du bouquet Canal+», a tenu à préciser Jean-Christophe Ramos.

Trésor Penku, Délégué de La liga lors de son intervention.

Programme télévisé à succès sur les antennes de Canal+, «1 mois, 1 cause» aborde désormais toutes les thématiques notamment la cause des femmes, des enfants, tout en donnant la parole aux Organisations non gouvernementales (ONG), panafricaines pour leurs différents points de vue. Alors qu’en termes d’innovations et de partenariat, Canal+ vient de lancer la chaine «Nathan TV» dédiée aux jeunes apprenants du CE1 au CM2, pour les cours de Français et Mathématiques.

Les actions de RSE de Canal+, déclinées au niveau de l’Afrique, ont leurs impacts au niveau local. «Acteur majeur du développement», Canal+ Gabon, sous la houlette de sa Directrice générale depuis avril 2019, Sana Sionné «Contribue au développement commercial et à la distribution des bouquets Canal+ sur l’ensemble du territoire gabonais».

Les ambitions de la filiale locale de Canal+ sont palpables, à travers quelques données statistiques aux dires de sa responsable Sana Sionné, qui a, entre autres, révélé que : «Canal+ Gabon, c’est 1000 points de vente Canal+ dans tout le pays, 12 milliards en recette pour l’Etat et près de 2000 emplois générés».

On note également au passage «plus de 100 personnes formées aux différents métiers de l’audiovisuel au Gabon depuis 2019». A ce sujet, un extrait de la prochaine production originale Canal+ (Mami Wata ; le mystère d’Iveza par Samantha Biffot, Réalisatrice Gabonaise), a été dévoilé à l’assistance. C’est dire combien, les retombées positives des actions de Canal+ Gabon dans le secteur audiovisuel gabonais participent à «l’essor économique du Gabon et également au rayonnement culturel du pays», notamment grâce à son offre de plus de 220 chaînes, radios et services couvrant toutes les thématiques (cinéma, sport, jeunesse, découverte, divertissement, musique, information…).

Le panel d’intervenants lors du spot sur le piratage.

Le piratage audiovisuel : un phénomène mondial

Sujet récurrent et toujours d’actualité dans l’audiovisuel, le piratage a été exploré sous tous ces aspects et différents contours de ce phénomène. Ainsi que les retombées et les conséquences désastreuses pour, non seulement auprès des opérateurs du secteur, mais aussi au sein de la population et des Etats. Car, le piratage audiovisuel constitue un frein au développement tous azimuts de l’industrie audiovisuelle. Ce phénomène des temps modernes représente une gangrène dans l’univers des médias. Mais en particulier, dans la diffusion des contenus audiovisuels ou programmes sans autorisation préalable, ni sans droits de diffusion par des opérateurs véreux à travers le monde.

Les experts commis à la tâche, dont Edouard Bloch, Avocat à la Cour de Paris, Antoine Salvage, Juriste à Canal+ International et Trésor Penku, délégué de l’Association Laligua pour l’Afrique centrale, ont passé en revue, toutes les formes de piratage en vogue dans le domaine audiovisuel, à l’échelle mondiale, exemples et illustrations à l’appui. A l’image du «piratage technologique», le «piratage par satellite», le «piratage par internet», le «piratage par réseaux câbles», le «piratage par les opérateurs locaux», avec en prime, des explications claires soutenues par des séquences vidéos sur les notions essentielles relatives à «la chaîne de valeur d’une création, d’une production», qui a une incidence directe sur les consommateurs, les distributeurs, les investisseurs, les producteurs, les réalisateurs, les acteurs et les techniciens. Mais lorsque le piratage touche le maillon essentiel de l’audiovisuel, cela freine considérablement toute l’industrie audiovisuelle africaine. Avec des conséquences incalculables. Les pertes dans le secteur en Afrique sont de l’ordre de «plus de 120 milliards de FCFA par an», alors que les ressources fiscales perdent «plus de 30 milliards de FCFA par an», sans omettre les multiples impacts sociaux dans les Etats.

Au Gabon, les actes de «piratage audiovisuel» sont signalés et dénoncés depuis 2014, jusqu’à ce jour sans suites, par le Conseil National de la Communication (CNC), l’organe régulateur devenu la Haute Autorité de la Communication (HAC) depuis 2018. Avec Satcon, comme opérateur mis en cause à maintes reprises. Un opérateur «qui ne joue pas le jeu», car habitué au «piratage manifeste et à la concurrence déloyale en diffusant les programmes sans droits légaux», regrette Jean-Christophe Ramos.

Véritable fléau planétaire, très impactant à plusieurs niveaux, même si on ne peut pas enrayer définitivement le piratage audiovisuel, par le fait ou la volonté d’un seul Etat. Seule une implication au niveau mondial pourrait permettre de diminuer son ampleur. Et pour la lutte contre le piratage audiovisuel, il y a lieu désormais d’associer «l’outil technique à l’arsenal juridique».

Jean OSSIE OTOUNGA

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