Il s’agit d’une entreprise gastronomique créée officiellement en mars 2021, dirigée par trois compatriotes résidents en métropole, notamment Christian Aperano, son cadet, Stéphane et leur ami, Ted Sabefoumou. Ils font parler positivement d’eux en France et en Belgique, grâce à ce met aux origines diverses, relevant d’une pratique ancienne.
A l’aide d’un téléphone androïde et par appel vidéo watsapp, nous nous sommes plongés dans l’univers des «coupés-coupés France», une entreprise tenue par ces compatriotes, dont le chef-cuisinier est Christian Apérano. De l’avis des clients présents ce mercredi 6 octobre, une odeur de bois flambé embaume certaines rues de la capitale française. Des plats parfumés, grillés, saisis, braisés dans un fumoir à bois et un barbecue. La cuisson au feu de bois de la viande de bœuf est célébrée par la clientèle et une équipe motivée conduite par Christian.
Principal initiateur du projet avant l’arrivée de son cadet Stéphane et de leur ami Ted, Christian reconnaît avoir eu l’idée de produire les coupés-coupés après une fête familiale chez son aîné en Belgique. «J’ai commencé à en faire à usage personnel, et j’ai fait goûter à mes proches gratuitement. Ces derniers ont fait sa promotion dans la communauté gabonaise et ça a fait boule de neige», nous confie-t-il, tout en affirmant que ses produits sont livrés dans toute la France et en dévoilant les villes dans lesquelles l’entreprise dispose de points de cuisson. Il s’agit de Paris, Lyon, Bordeaux, Toulouse, Marseille, Lille, Montpellier et bien d’autres. A celles-ci s’ajoute la Belgique.
En sus de ces points de vente, la société reçoit les commandes en ligne et livre partout en France via des prestataires qui transportent des aliments frais. Ainsi, pas moins de 200 kg de viande sont commercialisés chaque semaine. Le tarif est de 10 euros les 250 g, soit 6500 F CFA, un coût qui tient compte du prix d’achat de la viande de bœuf, très prisée et très chère en France et d’autres charges, à instar de la main-d’œuvre, du matériel et des ingrédients.
L’entreprise emploie de nombreux gabonais résidents en France à l’instar de leurs 12 commerciaux qu’ils appellent ‘’Ambassadeurs’’ dont un seul est présent dans chaque ville, tous étudiants gabonais. «Coupés coupés France» fait également recours à un autre gabonais, docteur en droit Yorick Ndong Mbeng pour traiter des questions juridiques de l’entreprise. Pour Stéphane Apérano, responsable de la partie administrative de l’entreprise, «Nous sollicitons toujours nos compatriotes dans tout ce que nous faisons. Notre objectif est de créer une communauté de gabonais entrepreneurs actifs en France. »
En six mois d’existence, l’entreprise connaît une évolution certaine. En effet, elle est passée d’une vente uniquement basée à Lyon à toute la France. Après avoir participé au festival ‘’ Lyon Street Food Festival’’, Coupés coupés France figure au Top 5 sur 100 chefs avec en prime la vente de 2448 barquettes durant les trois jours de ce festival.
La viande fumée revêt de nombreuses appellations en fonction de l’endroit du monde où elle est consommée. Elle est l’un des incontournables de la street-food africaine et américaine, que l’on soit à Libreville (Coupés-Coupés), Yaoundé (Soya), Dakar (Dibi), Abidjan (Choukouya), ou encore (Brisket) à Lockhart au Texas etc. Elle se déguste sur le pouce au petit déjeuner ou en sortie de discothèque avec de la moutarde de Dijon, du piment en poudre accompagné du pain ou d’un bon manioc.
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