Les membres du Bureau national de la Confédération Syndicale gabonaise (COSYGA), ont été sensibilisés, le mercredi 22 septembre écoulé, au cours d’une conférence de presse animée par Edmond Onkemvele, sur les failles d’un régime politique francophone.
Réunis au siège social de la Cosyga, les membres du Bureau national exécutif ont suivi avec beaucoup d’intérêt l’exposé de l’ancien président du Conseil Economique et Social (CES), Edmond Onkemvele, qui a abordé les questions de la constitution qui est la source de l’économie, du droit, en faisant une autopsie du pays.
Face à cette problématique, Edmond Onkemvele a, 7 ans durant, fait des recherches à la source afin de trouver des solutions. Désormais, il fait de la conscientisation son cheval de bataille pour un changement du modèle du régime politique qui est au-dessus de tout et qui est la solution pour régler tous les maux qui touchent le Gabon.
Le changement de cette constitution, dit-il, est de trois formes, à savoir : Mettre en place un lobbying ; Crise majeur : politique, économique, militaire ; L’élection présidentielle pour 2023.
«Je crois que tout est une question de volonté, de croyance propre à ses capacités. Pour changer, il faut apporter la connaissance et conscientiser les gens. Ce rôle de conscientiser les populations a été abandonné, c’est pour cela que je le fais», a-t-il fait savoir.
D’après l’ancien président du CES, les difficultés vécues par le Gabon ne sont pas liées aux individus. C’est une question de régime politique qu’il faut, selon lui, changer. «Nous avons des hommes de bonne qualité, mais c’est le système qui empêche tout le monde, qui étouffe tout le monde à ne pas s’exprimer. C’est par cette conscientisation des gens et leurs prises de conscience qu’ils sont des hommes et qu’ils peuvent se battre contre les choses difficiles», a-t-il dit.
A en croire M. Onkemvele, «ce régime ne forme pas les hommes capables à affronter les difficultés, mais forme beaucoup plus les fonctionnaires, les diplômés, les théoriciens et pas des hommes pratiques qui peuvent combattre et surmonter les difficultés».
Pour le secrétaire général de la Cosyga, Philippe Djoula, cette rencontre fait suite à l’une des recommandations du Congrès ordinaire de la Cosyga tenu en janvier 2019, sur la révision de la constitution aux autorités gabonaises. Relevant que la partie réservée aux syndicats dans cette constitution est une demi-page.
La mère des centrales syndicales est pour la révision de la constitution pour remettre les choses en place. «Nous avons un citoyen qui a une esquisse qui peut permettre à ce que nos autorités du pays puissent la prendre en compte et va être une matrice de la construction et l’élaboration de la construction de demain. La future constitution. Nous estimons et osons croire qu’avant 2023, le président de la République, qui nous suit, le gouvernement, les institutions, vont s’atteler à la révision immédiate de cette constitution», a conclu Philippe Djoula.
François Meye Nze, membre de la Cosyga, a salué les efforts fournis par le président et s’est dit satisfait des idées sur comment adapter un système politique à la réalité africaine. «Le model semi-présidentiel n’est certainement pas le meilleur, mais il est question d’adapter un régime par rapport à la société africaine», a-t-il dit.
Chancelle BIKET ONANGA
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