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Gabon/Des pointeuses biométriques en projet pour contrôler les fonctionnaires

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La première phase des conférences budgétaires pour la loi de finances 2022 s’est achevée hier mardi par la présentation des projets des ministères en charge de l’Emploi, de la Fonction publique et celui de l’Economie et de la Relance. Les deux départements ont respectivement axé leurs exposés sur l’instauration des pointeuses biométriques dans les administrations publiques, et l’optimisation des ressources financières.

Ces projets entrent dans le cadre de la bataille 12 du Plan d’accélération de la transformation (PAT). Notamment l’assainissement des dépenses publiques. Il s’agira pour le ministère de la Fonction publique de veiller à assainir la masse salariale. Aussi ce département compte-t-il améliorer la gestion des ressources humaines, la dématérialisation de procédures de recrutements des agents et leur redéploiement en fonction de leurs compétences, par le biais de la modernisation de l’administration.

« Nous avons envisagé la mise en place des projets qui vont nous permettre de maîtriser les recrutements, de maitriser le contrôle de présence de l’agent et de sa productivité à travers l’installation des pointeuses biométriques qui devront être connectées à la solde« , a annoncé la ministre en charge de l’Emploi et de la Fonction publique, Madeleine Berre.

La ministre de l’Economie et de la Relance, Nicole Janine Roboty-Mbou, a pour sa part indiqué que son département a un rôle à jouer dans le cadre de l’optimisation des recettes, en lien avec la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation, et surtout des engagement pris auprès du Fonds monétaire international (FMI) et d’autres partenaires internationaux.

« Aujourd’hui, il est question de pouvoir accélérer les grands chantiers au niveau des administrations fiscales. Donc la direction générale des impôts, la direction générale des douanes (…) Mais il est également question de mettre un accent particulier sur la maîtrise de la statistique« , a-t-elle déclaré. Soulignant qu’on ne peut mettre en œuvre de politiques publiques si l’aspect de la statistique n’est pas suffisamment pris en compte.

Selon Mme Roboty-Mbou, un cadre stratégique a été mis en place pour pouvoir mobiliser les ressources propres, mais également, celles provenant des bailleurs extérieurs, susceptibles de mener à bien les projets arrêtés par le département dont elle a la charge. Avec un niveau de croissance « à la reprise« , il est question pour le membre du gouvernement d’accroitre ces efforts, afin de parvenir à un niveau de croissance qui puisse faciliter l’investissement et créer de l’emploi.

Au terme de cette première phase des conférences budgétaires, le ministre du Budget et des comptes publics, Sosthène Ossoungou Ndibangoye, a fait un résumé des 10 jours d’échanges avec ses collègues des ministères sectoriels. Des moments au cours desquels les problèmes des ressources et des emplois ont été abordés. De même que des projets liés aux dépenses stratégiques d’avenir, ainsi que des investissement dans les secteurs de l’éducation, de la santé et des travaux publics, dont un certain nombre d’infrastructures.

Pour la suite, les techniciens de différents ministères sectoriels en collaboration avec ceux du Budget vont approfondir tous les dossiers, avec des chiffrages exacts, afin de produire la première mouture de la loi de finances 2022. Le ministre du Budget a indiqué qu’une projection sur la baisse des ressources est prévue, dans le but de réduire les dépenses de financement de l’extérieur pour favoriser l’augmentation des ressources intérieures.

Herman Ulrich NGOULOU

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