Société & Culture

Gabon/Célébration de l’Aïd el Kebir :  sous le signe de la paix et de la crise sanitaire

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À l’instar des autres musulmans de la planète, ceux du Gabon ont commémoré la fête de l’Aïd El Kebir hier mardi 20 juillet, sous le signe de la paix et la crise sanitaire mondiale.

 

Comme à l’accoutumée, les fidèles musulmans se sont rendus massivement en matinée dans les mosquées pour la grande prière de circonstance. Ils n’ont pas dérogé à la règle de la distanciation sociale pendant la prière, comme l’a spécifié un participant, Issa Malams Salatou : « nous célébrons cette fête tout en respectant les mesures barrières. C’est le 4ème pilier de l’islam. Chaque année, nous honorons notre prophète Ibrahim qui a immolé un boeuf à la place de son fils Ismaël« , a-t-il confié à l’AGP.

« Je voudrais remercier le Seigneur Tout-Puissant qui a fait en sorte que nous participions à la commémoration de cette année. Beaucoup n’ont pas été parmi nous aujourd’hui. C’est une grâce, et nous demandons au Très Haut de nous faciliter pour qu’on puisse vivre cet événement l’année prochaine dans la paix et la santé« , a invoqué une autre fidèle musulmane.

Dans les mosquées, le prêche a beaucoup plus été accentué sur la crise sanitaire mondiale et la paix. Il a été recommandé aux fidèles à cette occasion de se faire vacciner contre la Covid-19 pour se protéger et protéger les autres. Déjà, le président Ali Bongo Ondimba appelait la communauté musulmane à célébrer la fête de l’Aïd El Adha ou l’Aïd el Kebir dans le strict respect des mesures barrières édictées par les autorités sanitaires.

Cette célébration musulmane, qui signifie « fête du sacrifice » ou « grande fête » en arabe, se déroulera sur quatre jours. Elle est considérée comme l’événement le plus important du calendrier musulman.

Dans la science légiférée, il est mentionné qu’on le nomme : «Aid al adha» en référence à «al Oudhiya» (le sacrifice), car c’est au moment de «Douha» (lever du jour), le jour de Aïd, que débute son temps.

« Et al Oudhiya est l’acte d’adoration que l’on accompli pour cette fête. C’est un acte de dévotion à l’Islam comme mentionné dans la parole d’Allâh (dans une traduction approchée) Dis : « Ma prière, mes actes de dévotion, ma vie et ma mort appartiennent à Allâh, Seigneur de l’univers. » (Sourate Les Bestiaux).

De cette même source religieuse, selon Barâ bin Âzib, le prophète Mohammed a dit : « Certes la première chose par laquelle nous commençons durant ce jour, c’est la prière. Puis nous revenons et nous égorgeons le mouton. Et celui qui fait cela aura pratiqué notre sounnah. Mais celui qui égorge avant la prière, alors ce n’est que de la viande qu’il a apporté à sa famille et ce n’est en rien un sacrifice« , rapporté Al Boukhary 5545 / Mouslim 1961.

Willy-Arnauld NGUIMBI

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