Un problème d’entrave à la liberté de la presse est survenu ce mardi 13 juillet 2021, à Libreville. Notre confrère et directeur de publication du journal en ligne Médiaposte, Pierre Tany Boutamba, a été victime de menaces et d’intimidations avant d’être brutalisé par un groupe de policiers agissant sous les ordres de leur capitaine.
Alors qu’il était en plein exercice de son métier, le journaliste Pierre Tany Boutamba s’est retrouvé encerclé puis violenté par un groupe de policiers, à Libreville.
Les faits se déroulent au commissariat de Nzeng-Ayong, dans le 6ème arrondissement de Libreville. Dans la mesure du droit à l’information, le journaliste, alerté par une source, a fait une descente sur le terrain en vue de couvrir une manifestation de taximan en colère contre le racket des policiers. Sur place, Pierre Tany Boutamba tente de faire des prises de vue, utiles à l’illustration de son article. Mais sans défense, il est pris à partie par un groupe de policiers au mépris de la liberté de la presse. Et ce, malgré la présentation de sa carte professionnelle de presse qui lui a d’ailleurs été arrachée sous les ordres du même capitaine de police.
Il ne demandait qu’à couvrir une manifestation des taximan protestant contre les abus et autres agissements des forces de police nationale en mission de contrôle dans cette zone.
Jusqu’au moment où nous mettons l’article en ligne, sa carte professionnelle de presse délivrée par le ministère de la Communication ne lui a toujours pas été restituée. Alors qu’il s’agit d’un document officiel établi par les autorités compétentes pour donner accès à son titulaire partout où besoin se fait sentir dans le cadre de ses missions.
Cette affaire qui fait couler beaucoup d’encre et de salive dans le pays et même hors de nos frontières interpelle directement le ministre de l’Intérieur, Lambert Noël Matha, sur la nécessité d’ouvrir une enquête afin de dégager les responsabilités des uns et des autres.
Willy Arnauld NGUIMBI
Commentaires