La fin du Forum RSE organisé du 08 au 11 juillet écoulé par la Compagnie minière de l’Ogooué (Comilog), avec l’appui des autorités politiques et administratives des départements de la Lebombi-Leyou et de la Lekoko, a débouché sur la remise des programmes de développement locaux (PDLs) aux collectivités locales des villes de Bakoumba, Mounana et Moanda. Des programmes qui vont servir de base pour structurer les projets de la Comilog, dans le cadre de sa responsabilité sociétale.
Les travaux du Forum Responsabilité sociétale des entreprises (RSE) de la Compagnie minière de l’Ogooué(Comilog) se sont achevés dimanche dernier, en présence du gouverneur de la province, Jacques Denis Tsanga, et de l’administrateur directeur général de la Comilog, Leod Paul Batolo. Des assises qui ont abouti non seulement à la validation des différents programmes de développement des localités, mais ont aussi permis d’insister sur un développement qui se veut inclusif.
Avec le rôle très critique de l’expertise et de l’accompagnement dans la mise en œuvre et suivi des projets pour se doter de capacités orientées vers des résultats concrets et tangibles. L’impératif d’adopter des modes de financement et de gestion des fonds qui devront être à la hauteur des défis à relever, avec l’appui de l’ensemble des opérateurs économiques. Un changement de paradigme, de mentalité, de manière de penser, un nouveau courage entrepreneurial, un investissement majeur et fort sur le capital humain afin d’agir différemment.
Sur ce dernier point, plusieurs interventions d’experts et politiques ont permis de ressortir qu’il n’y a pas de réel développement sans changements comportementaux. Ainsi, l’intervention du gouverneur de la province du Haut-Ogooué, Jaques Dénis Tsanga, dans un ton à la fois humoristique et poignant, a interpellé les uns et les autres pour rompre avec les habitudes qui plombent le développement des localités.
« Notre propre progrès individuel n’a pas de sens si ce n’est pas la collectivité qui avance« , a estimé le gouverneur. Non sans dénoncer certaines pratiques néfastes, comme la masse salariale souvent importante dans les collectivités locales, laquelle obère significativement les ressources financières.
« Dans l’accompagnement qu’on fera avec Comilog, ce sera aussi notre bonne gouvernance« , a-t-il signalé. Par ailleurs, le responsable provincial a invité les uns et les autres à cultiver l’humilité, une valeur qui devra prendre le pas sur de vielles manières de fonctionner. Il est question pour les collectivités locales de s’appuyer dans leurs différentes démarches sur l’expertise locale. Notamment les responsables administratifs ainsi que les experts, précisément de l’université des Sciences et Techniques de Masuku (USTM).
Au sujet de la RSE avec Comilog, Jaques Dénis Tsanga a loué les efforts de l’entreprise dans l’optique d’un capitalisme à visage humain : « cette RSE avec Comilog me donne la conviction que le travail qui a commencé montre un peu la volonté de l’Etat de corriger une insuffisance dans l’aboutissement des politiques publiques, et montre aussi de la part de l’entreprise, l’adoption progressive d’un comportement vertueux. En effet, beaucoup de voix se lèvent dans le monde pour inciter à un capitalisme à visage humain. Et ce que nous faisons aujourd’hui, permet à chacun de se recentrer dans ses obligations« , a souligné le gouverneur.
L’Administrateur directeur général de la Comilog, Leod Paul Batolo, s’est lui aussi réjoui du forum pour la qualité des échanges, mais aussi pour la validation des Plans de développement locaux (PDLs) pour les villes de Bakoumba, le district et la commune de Mounana et Moanda. Des plans qui sont en réalité une liste exhaustive des besoins des populations pour le développement de différentes localités. « C’est ce plan de développement local qui va servir de base pour structurer les projets de la RSE faits avec Comilog. Cette RSE est une volonté de deux actionnaires de Comilog que sont l’Etat gabonais dans un premier temps, et le groupe Eramet par la suite« , a-t-il soutenu.
Selon l’ADG, les investissements communautaires doivent être orientés vers une économie alternative à la mine. « Il faut pouvoir développer les autres secteurs économiques autour de notre activité minière. Je parle de l’agriculture, de l’élevage. On peut mettre en place des transformations, lesquelles transformations sont moins capitalistiques et peuvent engranger beaucoup d’emplois« . D’après l’ADG de la Comilog, il faudra nécessairement miser sur la formation pour la mise en place progressive d’une économie alternative. Mais à la base, le courage et la volonté des uns et des autres d’entreprendre. Le tout avec l’accompagnement de l’administration qui doit se rapprocher pour faciliter les démarches administratives.
Notons que la clôture de ce forum a vu la signature d’un mémorandum par le gouverneur du Haut-Ogooué et l’ADG la Comilog. De même que la remise des travaux réalisés aux collectivités locales des départements de la Lebombi et Lekoko par le gouverneur.
Nancy Tali Ibinda
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