La Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, section Gabon, a clôturé le dimanche 27 juin 2021, les assises du séminaire sur la Jurisprudence Islamique de la femme musulmane, tenues du 6 au 27 juin, à Libreville. Cette activité a mobilisé des imams retenus pour la circonstance et plus d’une centaine de femmes. À l’issue de cette formation, on note plusieurs recommandations sur leur développement intellectuel, socio-économique, professionnel, culturel et spirituel.
Durant près d’un mois, les femmes musulmanes, présentes au séminaire de renforcement des capacités sur la jurisprudence islamique, organisé par la Fondation Mohammed VI des Ouléma Africains, section Gabon, ont suivi les différents exposés avec beaucoup d’intérêt et d’échanges interactifs.
Au terme de celui-ci, ces dernières ont fait des propositions à l’association dans le sens de la recherche et l’amélioration des connaissances, dans l’acquisition des structures stratégiques spécialisées pour les droits des femmes et bien d’autres.
Ces dernières ont, par ailleurs, relevé que les activités de ce genre manquent dans leur environnement, lacune qu’il importe de combler. De même, elles ont recommandé de favoriser la formation dans les domaines de : la science, la planification familiale, la santé publique, l’éducation.
Aussi, elles ont souhaité la construction des écoles, des structures stratégiques spécialisées dans la promotion de la Femme musulmane, les cellules d’écoute destinées aux filles et aux mères.
Elles ont également émis le vœu de l’organisation d’une formation dédiée à leurs époux, car certains confondent la religion avec la tradition. Cet espace permettra de les sensibiliser afin de ne pas confondre et faire la part des choses. En islam, la femme est un partenaire égal à l’homme dans la procréation de l’humanité. Son rôle n’est pas moins vital que celui de l’homme. De par cette association, elle a des droits égaux, des responsabilités semblables et possède autant de qualités et de ressources que l’homme. Aussi, elle est égale à l’homme en ce qui concerne les bénéfices de son travail et de ses actions.
Celles vivant à l’intérieur du pays, ont aussi exprimé ce besoin important notamment la formation dans toutes les provinces du pays pour que cela soit profitable aux femmes rurales, parfois, non instruites.
Compte tenu de l’imminence des séminaires et étant donné le large éventail des besoins, le président de la section Gabon, l’imam Ismaël Océni Ossa a rassuré d’une série de formations permanentes avec les imams aguerris dans les jours à venir.
Présent également à cette clôture, l’imam Bekoy, membre de la Fondation à Port-Gentil, s’est félicité des assises, tout en soulignant aux sœurs, «qu’une fois nous avons la connaissance, nous devons la pratiquer et la transmettre également», a-t-il rappelé, avant d’instruire par téléphone, séance-tenante, son adjoint à réunir les autres imams de la province pour réfléchir déjà sur un séminaire de formation dans les jours à venir. Demandant à Allah de les assister en leur accordant la réussite de ces assises.
Chancelle BIKET ONANGA
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