L’époque où un « petit groupe de pays » décidait du sort du monde est finie depuis longtemps, a déclaré la Chine hier dimanche, en réplique à la volonté affichée par les pays du G7 réunis en sommet en Angleterre de s’unir face aux ambitions de la Chine dans le monde.
Les membres du G7 (Allemagne, Canada, Etats-Unis, France, Grande-Bretagne, Italie et Japon) réunis en sommet en Angleterre se sont entendus samedi 12 juin pour proposer aux pays en développement un vaste programme en faveur de leurs infrastructures, afin de contrer l’influence grandissante de la Chine dans le monde.
Pékin s’est indignée de cette position. « L’époque où les décisions mondiales étaient dictées par un petit groupe de pays est révolue depuis longtemps (…) Nous avons toujours pensé que les pays, grands ou petits, puissants ou faibles, pauvres ou riches, sont égaux et que les affaires du monde devraient être traitées via des consultations entre tous les pays », a déclaré un porte-parole de l’ambassade de Chine à Londres et rapporté par ‘’Reuters’’.
Lancé par le président chinois Xi Jinping en 2013, le projet chinois de nouvelle “Route de la soie” consiste à financer des investissements et des projets de développement de l’Asie à l’Europe jusqu’en Afrique. Dans ce cadre, plus de 100 pays ont déjà signé des accords avec Pékin pour développer des liaisons ferroviaires, des ports, des autoroutes ou d’autres types d’infrastructures. Mais les projets chinois sont notamment accusés d’endetter lourdement les pays en développement. Ce qui les paralyse et les laisse politiquement redevables à la Chine.
Pour contrer l’initiative de Pékin, le G7 propose un contre-projet dénommé “Build Back Better World” (B3W) qui doit lui, permettre de conclure des partenariats transparents en matière d’infrastructures pour combler d’ici 2035 des besoins estimés à 40 000 milliards de dollars dans les pays à revenus faibles et intermédiaires. Il a été présenté à l’initiative du président des États-Unis, Joe Biden, lequel a fait de “la contestation de l’hégémonie chinoise, la pièce maîtresse de sa politique étrangère”, selon le New York Times.
Le programme B3W vise à mobiliser des fonds privés dans des domaines tels que le climat, la santé et la sécurité sanitaire, le numérique et l’égalité entre les sexes. Les membres du G7 se sont aussi entendus samedi sur la nécessité de trouver une approche concertée pour répondre à la concurrence exercée par la Chine et aux violations des droits de l’homme observées dans le pays.
VEM
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