Le collectif des notables de Mekambo a condamné dimanche les propos tenus par le préfet Frédéric Moughandza sur les antennes des Radio Gabon.
S’exprimant sur les antennes de la radio nationale suite à la mort d’un éco-garde samedi par coup de feu, le préfet de Mekambo, Frédéric Moughandza a indiqué que les populations de Mekambo disposent des armes de guerre en provenance du Congo voisin. Des propos qui font remonter la tension et mettent en mal les responsables du collectif des notables.
«Nous ne comprenons pas les déclarations à la Radio de notre préfet au sujet des armes de guerre qui seraient à Mekambo en provenance de la République sœur du Congo», a déclaré à l’AGP le vice-président dudit collectif, Bruno Mekossangoye.
«Comment en sa qualité de première autorité du département, il est au courant de la présence des armes de guerre à Mekambo, n’a-t-il pas informé ses supérieurs hiérarchiques?, s’est interrogé Bruno Mekossangoye.
Cela aurait permis de diligenter une opération de désarmement des personnes détentrices de ces armes. «Pour nous, ces déclarations peuvent provoquer des incidents diplomatiques. Nous avons toujours de bonnes relations avec la République sœur du Congo», a-t-il ajouté.
Interrogé sur le bilan des arrestations intervenues depuis le début des manifestations mardi dernier, il a affirmé qu’une partie des jeunes détenus auraient été libérés. «Le calme est en train de revenir. Mais pour que le calme revienne, il faudrait encore beaucoup plus de libérations», a estimé l’ancien député de Mekambo.
Sur les vingt-neuf arrestations opérées dernièrement dans le chef-lieu du département de la Zadié, douze ont été relâchées tandis que dix-sept autres ont été transférées à Makokou afin de répondre de leurs actes.
Nicaise MAHOMBO MBELATA
Commentaires