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Les réactions des nombreux concitoyens restent mitigées, suite à la décision gouvernementale d’instaurer une redevance à payer par les passagers au départ ou à destination du Gabon, y compris les vols intérieurs.
Une image d’un avion d’Afrijet.
Certains gabonais pensent que c’est une initiative louable, au regard de la crise sanitaire et socio-économique traversée ces derniers temps. Cela permettra, selon eux, à ces compagnies aériennes de réembaucher les personnes mises en congés techniques et celles victimes des licenciements abusifs pour des restrictions des vols et baisse d’activités.
«Pour ma part, je soutiens la décision du gouvernement sur la nouvelle redevance passager à payer au départ ou à destination du Gabon, y compris les vols internationaux. Car, la question de la Covid-19 est une affaire de tous. Si cette mesure permet de relancer l’économie du pays, les gabonais doivent s’accorder pour faire face à cette pandémie. Plusieurs personnes sont au chômage, parce que les compagnies aériennes ne peuvent plus donner un salaire à leurs agents. De même, je souhaiterais également que les choses reviennent à la normale», a souligné Carine, communicatrice.
Toutefois, selon certains compatriotes, les gabonais ne s’attendaient pas à ces prix hors pair en temps de crise. La situation de la crise sanitaire du pays est toujours d’actualité et cela impacte tous les secteurs d’activités. La nouvelle redevance passager est très élevée et cela n’arrange pas un bon nombre de gabonais. Pour eux, conscients de ce que la Covid-19 concerne tout le monde, le gouvernement devrait prendre en compte toutes les couches sociales et leurs réalités.
Pour Léa, «l’Etat cherche des voies et moyens de limiter les dégâts causés par cette pandémie à coronavirus, déjà en augmentant le nombre de vols et la nouvelle redevance passager, en proposant des prix bien trop élevés».
«Avec la situation de la crise sanitaire du pays, instaurer une nouvelle redevance passager est qualifiée d’acte de méchanceté de la part des gouvernants à l’encontre de la population. Que penser des décisions prises en pleine crise, quand elles demandent toutes des miracles financiers? Méchanceté pure et dure», s’insurge Rufin Etoume, enseignant.
En effet, pour une certaine opinion, cette décision n’a pas lieu d’être. Car, beaucoup sont au chômage depuis l’arrivée de la pandémie à coronavirus jusqu’à ce jour. Parler de la hausse des prix des billets d’avion, c’est tout simplement priver une certaine classe des gabonais de sortir du pays.
Pour rappel, le gouvernement à travers un communiqué daté du 27 avril dernier, a pris la décision d’instaurer une taxe sur le transport aérien, payée par chaque passager au départ et à destination du Gabon, eu égard à l’impact de la Covid-19 dans ce secteur.
Pour les vols à destination ou en partance du Gabon d’une durée supérieure à deux heures, la redevance va de 32.798 F CFA à 65.769 FCFA, selon les classes. Quant aux vols à destination ou en partance du Gabon d’une durée inférieure à deux heures, la redevance sera de 26.239 FCFA à 42.638 FCFA, selon les classes. Pour ce qui est des vols intérieurs, elle est fixée à 6.560 FCFA.
La nouvelle redevance passager est prévue entrer en vigueur à partir de juillet 2021. Elle permettra de rehausser les revenus des opérateurs économiques du secteur aérien, mais aussi de l’économie du pays. Etant donné que le Gabon a perdu plus de 60% de son trafic de passagers entre janvier et septembre 2020.
RNA
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