Dans son allocution circonstancielle à l’occasion de la session plénière de la commission de la Carte scolaire, le gouverneur de la province du Woleu-Ntem (Nord), Jules Djeki, a relayé, ce mercredi 19 mai à Oyem, la requête du ministre de l’Education nationale en faveur des actions de planification pour une école gabonaise de proximité efficace au service de la réussite de tous.
La délégation provinciale d’académie du Woleu-Ntem a organisé ce mercredi 19 mai, la plénière de la commission provinciale de la carte scolaire.
Prenant la parole à cette occasion, le gouverneur de la province, Jules Djeki a rappelé les attentes des uns et des autres, des résultats issus de ces assises.
«Les conclusions de vos travaux sont attendues au premier rang par le chef de l’Etat, son excellence Ali Bongo Ondimba pour qui la jeunesse est une préoccupation majeure et sur laquelle il appui ses espérances pour le développement du Gabon», a-t-il indiqué, rappelant qu’il est question au cours de ces travaux de réfléchir sur les modalités d’emmener l’école à proximité des apprenants, pour la réussite du plus grand nombre.
«Il faut reconnaître que le travail que vous avez la possibilité d’accomplir est (…) difficile et stressant en ce sens qu’il doit mobiliser l’attention et le professionnalisme des uns et des autres, dans un contexte sanitaire tout aussi particulier», a poursuivi le gouverneur Jules Djeki.
Pour la première autorité de la province, les commissaires présents seront appelés à déceler les contingences multiples qui ne militent aisément pas en faveur d’une école gabonaise de proximité pour la réussite du plus grand nombre et d’en faire des propositions porteuses.
Intervenant peu après, le Directeur provincial d’académie (DAP), Jean Paulin Ngui Allogho a rappelé, pour sa part, l’importance de ce tour de table.
«La commission provinciale de la carte scolaire donne l’occasion à notre communauté éducative de se retrouver afin de pouvoir donner son avis et des orientations sur toutes les questions relatives aux constructions scolaires, à l’éducation des jeunes, à la formation des enseignants et à l’évaluation des outils didactiques qui contribuent aux performances attendues de notre système éducatif», a-t-il déclaré, soulignant que la carte scolaire est un outil indispensable à gestion rationnelle du système éducatif.
Le DAP, qui s’est par ailleurs interrogé sur le peu de performance du système éducatif nationale en dépit d’importants moyens débloqués par le gouvernement et les bailleurs de fonds, a dans la foulée rappelé l’inadéquation, dans le système éducatif national, entre la forte demande d’éducation et l’insuffisance des structures d’accueils, mais aussi d’autres problèmes de tous ordres, dont la gestion non rationnelle et mauvaise planification des ressources humaines, matérielles, et financières, l’éloignement des structures scolaires à plusieurs endroits de la province rendant la fréquentation quasi-impossible ou difficile pour nos jeunes apprenants, la forte implication des politiques dans les constructions scolaires sans tenir compte des réalités du terrain et encore moins de l’avis des techniciens, l’insuffisance des équipements et matériels de formation.
«Ce rappel non exhaustif des dysfonctionnements de notre système éducatif m’amène à signaler l’urgente nécessité de la mise en place d’une carte scolaire dynamique et fonctionnelle à même de répondre aux exigences de l’heure», a noté Paulin Ngui Allogho, interpellant tous les acteurs du système éducatif, à tous les niveaux, sur l’impérieuse nécessité de s’approprier la démarche et les exigences d’une carte scolaire fiable en vue d’un rendement optimal du système éducatif gabonais.
Notons que cette année, le thème des assises de la carte scolaire est « Une école gabonaise de proximité: Actions de planification et efficacité au service de la réussite de tous ».
Ernest MVIE MENDAME
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