Oyem : Les responsables sanitaires départementaux sensibilisés

Les responsables sanitaires départementaux sensibilisés.

Le directeur régional de santé du Woleu-Ntem (Nord), Dr. Ludger Boulingui-Boulingui, a réuni, le mardi 11 mai écoulé, les responsables sanitaires des cinq départements (Woleu, Okano, Haut-Como, Haut-Ntem et le Ntem) de la province, pour les sensibiliser sur l’obligation de mener à bien le PASS 2.

Après la première partie du Projet d’appui au secteur santé (PASS 1), qui avait pour objectif de faire un état des lieux et la restauration des structures sanitaires, le tour est désormais à la phase deux de ce Projet d’appui au secteur santé.

«Il y a un an, dans le cadre du PASS 2, un plan d’opérationnalisation des structures sanitaires dans les départements du Woleu (Oyem) et de l’Okano (Mitzic) a été validé par la tutelle et l’Agence Française de Développement (AFD), un de nos partenaires au développement. Ce plan a consisté, entre autres, à identifier les problèmes sanitaires rencontrés dans ces deux départements et y apporter les solutions appropriées», a indiqué le directeur régional de santé nord, le Dr. Ludger Boulingui-Boulingui, révélant que dans lesdits départements, le paludisme a été reconnu comme étant la cause principale des consultations, d’hospitalisations et de décès à hauteur de 53%.

«Dans le cadre du PASS 2, notre objectif majeur consiste à réduire de 10% ce pourcentage, c’est-à-dire le ramener de 53 à 43% durant la période allant de janvier à décembre 2021. Durant cette période, nous avons un certain nombre d’actions à mener», a expliqué le Directeur régional de santé, soulignant qu’il est prévu, notamment dans ce cadre, un renforcement des capacités des agents de santé dans la prise en charge du paludisme et la dotation des structures sanitaires des deux départements de moyens de diagnostic, de prévention et curatif contre le paludisme.

«L’objectif général recherché ici est l’amélioration de l’offre des soins de santé de proximité», a martelé M. Boulingui-Boulingui, précisant que le PASS 2 a démarré depuis le 30 avril dernier. Le flottement actuel dans son effectivité, n’étant que la résultante de la lourdeur administrative.

Dans la province du Woleu-Ntem le PASS 2 a reçu un renforcement en personnel médical constitué de coopérants cubains et comprenant six médecins spécialistes, sept médecins communautaires et six infirmiers spécialisés.

«Nous apprécions à sa juste valeur ces coopérants qui sont déjà dans nos murs. Il nous appartient à notre tour de leur apporter tout le soutien requis, afin que les gabonais tirent pleinement profit de leur savoir, car et ne l’oublions guère ils sont là pour nous venir en aide», a fait savoir le Directeur régional de santé, non sans préciser que certains de ces médecins coopérants travailleront en itinérance.

«Bitam et Akam-Essatouk ont été mis en itinérance. Le cas de Bitam est la conséquence de ce qui s’est passé au Kenya où des médecins coopérants avaient été tués par le groupe djihadiste Boko Haram. Or Bitam est une ville frontalière et le même groupe terroriste intervient au Cameroun voisin, la tutelle a estimé pour leur sécurité de les loger à Oyem», s’est justifié le Dr. Ludger Boulingui-Boulingui.

Le projet d’appui au secteur santé, qui a reçu le soutien financier de l’Agence française de développement, un partenaire au développement du Gabon, est implémenté dans quatre provinces pilotes à savoir le Woleu-Ntem, le Haut-Ogooué, la Ngounié et l’Ogooué-Ivindo.

Rappelons que plusieurs structures sanitaires de la province du Woleu-Ntem ont bénéficié de multiples dotations au compte du PASS 1. Ainsi, l’hôpital de Mitzic s’est vu doté d’une maternité équipée, d’une ambulance, d’un bureau administratif, notamment. Quant au Centre hospitalier régional d’Oyem, il a bénéficié de deux ambulances. L’hôpital de Minvoul quant à lui a bénéficié d’une maternité équipée et d’une ambulance.

Ernest MVIE MENDAME