Le procès de Brice Laccruche Alihanga, ancien directeur de cabinet d’Ali Bongo, se poursuit ce mardi 4 mai au tribunal de première instance de Libreville, après son ouverture la veille.
Incarcéré à la prison du Gros-Bouquet depuis un an et demi, Brice Laccruche Alihanga comparaissait hier devant le tribunal correctionnel pour répondre du chef d’accusation de détention frauduleuse des documents administratifs. Il avait été arrêté puis écroué pour détournement des fonds publics, blanchiment des capitaux et concussion.
Brice Laccruche Alihanga, dans une tenue noire, a brillé par un comportement qui a été qualifié d’outrage à un magistrat. Mais la guerre de procédure entre ses avocats et le tribunal n’a pas permis de traiter l’affaire à fond hier lundi 3 mai. C’est finalement ce mardi que le dossier sera passé au peigne fin.
Il est notamment poursuivi pour obtention illégale d’un document
administratif. Il s’agit d’un certificat de nationalité gabonaise qui a été établi en 2004, et qui lui donne la nationalité gabonaise d’origine, alors que dans un autre document, l’ancien homme fort est né en France en 1980, d’un père et d’une mère française.
Dans leur plaidoirie, ses avocats ont estimé que le tribunal correctionnel devant lequel il comparaissait n’avait pas compétence sur ce dossier.
Ce qui a entraîné de facto la suspension de l’audience très regardée par une assistance curieuse. Après s’être retiré pendant une heure pour statuer sur les exceptions, le tribunal a balayé toutes les exceptions. Le rendez-vous a donc été pris pour aujourd’hui mardi.
Willy Arnauld NGUIMBI
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