Laetitia Bouka, une jeune enseignante à l’école Christ ressuscité de Mbigou, décède le 22 avril dernier à l’hôpital de Bongolo, où elle avait été évacuée, par faute de soins appropriés au centre hospitalier de Mbigou, le chef-lieu du département de la Boumi-Louétsi dans la province de la Ngounié (Sud).
Suite à des complications de grossesse qui l’amèneront une première fois à suivre des soins dans cette structure sanitaire jusqu’au mois de décembre où sa santé et celle du fœtus étaient menacées, Laetitia Bouka se rendra donc à l’hôpital de Bongolo et y reprendra ses activités dans l’abnégation et le courage. La réalité étant qu’elle était toujours souffrante.
La semaine du 11 au 17 avril dernier, elle dira à ses collègues qu’elle faisait des fortes fièvres répétées, accompagnées de douleurs abdominales, sans trop les inquiéter car elle gardait son apparence joviale. Elle finira donc par être hospitalisée au centre hospitalier de Mbigou sans soins appropriés, l’hôpital manquant de tout (absence de médicaments, d’appareils médicaux).
Elle sera comme le reste des malades d’ailleurs, évacuée à l’hôpital de Bongolo où elle rendra l’âme, laissant ainsi sa famille biologique, en première ligne sa mère et ses enfants, ses collègues et ses élèves dans le désarroi total, notamment la classe de 3ème A, qu’elle tenait jusque là.
Ces derniers garderont d’elle le souvenir d’une femme souriante et aimante, elle laisse un grand vide dans la ville de Mbigou en générale et sa circonscription scolaire en particulier, ont-ils témoigné d’un air émouvant.
Cette double perte en vie humaine devrait interpeller les autorités publiques sur la nécessité d’équiper les structures hospitalières de l’intérieur du pays qui manquent de matériaux adéquats et de médicaments.
DM/CSM
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