Au lendemain d'un scrutin marqué par la mort du principal opposant Guy Brice Parfait Koléla, et la coupure d’internet, très peu d'informations ont filtré sur l'affluence dans les centres de vote ou encore le déroulement du vote sur l’ensemble du territoire, a affirmé à ‘’Africanews’’ la mission d’observation de l’union africaine conduite par Dileita Mohamed.
Le Congo est toujours isolé du monde et les résultats ne seront pas connus avant quelques jours. L’heure est au bilan. Si le camp du président sortant salue le calme et la sérénité qui ont prévalu durant le vote, l’opposition a dénoncé le manque d’affluence, une journée sous haute surveillance sécuritaire assorti des problèmes d’organisation du scrutin, un scrutin chaotique et catastrophique pour d’autres.
Le représentant de la mission d'observation de l'Union Africaine, Dileita Mohamed a fait le point sur la situation. Selon lui, « (…) la seule chose que nous avons remarquée, est que beaucoup de représentants des candidats n’étaient pas là. Mais sinon il y avait toujours deux ou trois absents, mais en général l'ambiance était celle que vous voyez jusqu'à maintenant, il n'y a aucun problème» . Avant de poursuivre : «Plusieurs représentants de candidats de l'opposition n'ont pas eu accès aux bureaux de vote, de même que l’église catholique qui s’est vue refuser le droit d’observer le déroulement du scrutin par les autorités. Le Congo n'a autorisé que la mission d'observation de l'Union africaine. »
En raison des problèmes sanitaires lié au covid-19, l’Union africaine a mobilisé une vingtaine de personnes déployées dans six zones du pays. Chaque équipe a pu sillonner de nombreux bureaux de vote. Malheureusement en raison des problèmes de coupure d'internet, celles-ci n’ont pas pu relayer pour l’instant les informations issues de leur mission d’observation. Des informations données par Dileita Mohamed ne concernent que la capitale.
Le président sortant, Denis Sassou N'Guesso, devrait remporter l'élection sans surprise dès le premier tour. Rappelons que cette élection a été boycottée par la principale formation de l’opposition, l’Union panafricaine pour la démocratie sociale, qui dénonçait le refus des autorités de mettre en place les conditions pour la tenue d’un scrutin transparent.
VEM (Source : Africanews)
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