Les fonctionnaires gabonais pourraient avoir du mal à percevoir leurs salaires cette fin du mois de mars, à cause de la grève d’avertissement de deux jours déclenchée par les agents de la Banque des Etats de l’Afrique centrale du Gabon. Ces derniers revendiquent le paiement de l’indemnité différentielle de résidence.
Toutes les représentations de la BEAC au Gabon observent un mouvement de grève dit d’avertissement. La principale revendication est la prime différentielle de résidence. Cette indemnité a été accordée à tous les agents de banque centrale de la sous-région exerçant au Gabon, lors du conseil d’administration du 7 février 2020, a indiqué le président du Syndicat, Jean Désiré Ekomie Obame. A ce jour, seuls les cadres supérieurs du directoire de la BEAC au Gabon, selon lui, en bénéficient, au détriment du reste des travailleurs.
L’indemnité différentielle de résidence est calculée sur la base du coût de la vie. Elle est accordée uniquement aux agents de la BEAC au Gabon. Sachant que le pays est le seul dans la sous-région où le coût de la vie reste très élevé.
Si une issue favorable n’est pas trouvée, la grève des agents de la BEAC pourrait perturber le paiement des salaires des fonctionnaires gabonais. «C’est juste une grève d’avertissement de deux jours. Nous tournons là avec un service minimum. Le trésor ne pourra pas s’approvisionner aujourd’hui pour préparer les salaires du 25. Les banques commerciales auront des difficultés à procéder aux opérations, sans oublier les transactions à l’international», a déclaré un membre du syndicat de la BEAC.
Aussi, a-t-il averti, «même les devises ne pourront plus circuler, sans compter la circulation fudiciaire qui sera fortement impactée».
Herman Ulrich NGOULOU
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